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L’hypnose pour préparer son accouchement
La Haute autorité de santé (HAS) cherche à rendre l’accouchement moins médicalisé pour les femmes à bas risque obstétrical. De quoi remettre au goût du jour l’hypnobirthing, l’utilisation de l’hypnose pour préparer les femmes à l’accouchement, et les soutenir le jour J. À la clef, beaucoup moins de soins médicaux et des mères reprenant le contrôle de leur accouchement.
" Stop à l’industrialisation de l’accouchement ! " C’est par ces mots que Sandrine Bartoli, hypnothérapeute férue d’hypnobirthing, interpelle son auditoire. Elle en appelle à ce que cesse la standardisation des femmes, qui après avoir vécu avec plus ou moins de bonheur leur grossesse, reviennent rapidement – et souvent brutalement – à la réalité en salle d’accouchement. La réalité ? La médicalisation qui, pour être indispensable dans des cas bien spécifiques, est appliquée systématiquement alors qu’elle ne concerne pas la majorité des 800 000 accouchements par an en France. Ces femmes n’ont pas besoin d’épisiotomie, pas besoin de césarienne, pas même besoin de péridurale si elles sont préparées. Brutalement ? C’est un euphémisme.
Salle d’accouchement pour accouchement sale
Pour prendre la pleine mesure de ce que vivent certaines femmes qui accouchent, il suffit de lire leurs très nombreux témoignages, soit en vidéo, soit sur des sites comme celui de l’association Stop VOG (pour violences obstétricales et gynécologiques). À propos des épisiotomies, on peut lire des horreurs, tel le récit de cette femme qui subit une épisiotomie qui tourne mal. Six mois plus tard, elle doit opter pour une périnéoplastie. À la troisième consultation postopératoire, le chirurgien, qui tient plus du beauf que du gynéco, lui aurait déclaré : " Je t’ai recousue bien serré, ton mari devrait apprécier. " Ou cette internaute de Lyon qui dit avoir dû cesser tout rapport sexuel avec son mari pendant presque dix-huit mois après son premier accouchement à cause d’une douleur telle qu’elle en donnait la nausée. Elle aussi dit avoir été recousue avec ce que certaines appellent le " point du mari " ; ou encore cette Girondine qui, à 20 ans tout juste, s’est vue si mal recousue, que durant de nombreux mois, il lui était impossible de s’asseoir ou d’aller aux toilettes sans pleurer de douleur.
À ces témoignages, s’ajoutent ceux qui concernent des pressions psychologiques de la part du corps médical pour accepter le déclenchement d’un accouchement ou une césarienne, mais aussi des propos déplacés, humiliants et vexatoires, des gestes très mal perçus… Une femme, admise à une maternité pourtant réputée pour sa " douceur ", parle de son accouchement – avec épisiotomie mal recousue et utilisation violente des spatules – comme d’une " expérience traumatisante ", une autre regrette de pas avoir eu " d’explications pour prendre sa propre décision sur son propre corps ", et enfin celle-là qui conclut son témoignage en déplorant être " passée à côté de [son] accouchement ".
Lire aussi Violences obstétricales. C’est quoi, ce scandale ?
Le point de la honte ?
Le « point du mari ». Il s’agit de points de suture supplémentaires pratiqués après une épisiotomie par le ou la gynécologue -obstétricien(ne) afin d’accroître le plaisir de l’homme lors des rapports sexuels. C’est en 2014 qu’explose cette bombe, et sages-femmes et gynécologues montent au créneau pour dénoncer une calomnie. Pourtant, dans son édition du 18 avril ...
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