Acouphènes et protéodies, du Dr Jacques Aime (éd. Quintessence)

Les chiffres sont effrayants. Les acouphènes touchent près d’un quart de la population, soit près de 16 millions de Français !  3 710 000 d’entre eux souffrent d’acouphènes permanents, et 12 290 000 souffrent d’acouphènes intermittents. Ceux-ci ont été très longtemps incompris. C’est ce que rappelle le Dr Jacques Aime, spécialiste ORL, dans son dernier ouvrage, soulignant la longue carence thérapeutique. Ainsi on apprend que le traitement des acouphènes, parfaitement illusoire, se fondait sur des croyances vasculaires (vasodilatateurs), circulatoires (vasculotropes), ou épileptiques (anticomitial). C’est là qu’entre en scène la thérapie développée par Joël Sternheimer, dont nous avons déjà parlé, fondée sur l’utilisation de la musique, et plus particulièrement, de la protéodie, comprenez : la musique de la protéine. En effet, certaines notes stimulent ou inhibent la production d’acides aminés. Ainsi, la note stimulante du tryptophane est le Do aigu et l’inhibitrice le Ré grave, le La stimule le glutamate, le Fa l’inhibe, etc. L’écoute de ces protéodies, savamment assemblées en mélodie, encadrée dans un protocole précis, se révèle un vrai traitement des acouphènes, comme l’analyse (très) scientifiquement ce livre.

Aller plus loin :

Acouphènes et protéodies, du Dr Jacques Aime, éd. Quintessence, 130 p., 13 €.