Accueil Actualités Jeûne intermittent : il booste nos « bons gènes » ?
Jeûne intermittent : il booste nos « bons gènes » ?
La littérature scientifique indique clairement les nombreux bienfaits pour la santé du jeûne intermittent, mais nous en savons encore peu sur ses mécanismes d’action. Une étude récente indique que ces bénéfices s’expliqueraient en partie par un « impact profond » du jeûne intermittent sur l’expression de nos gènes, notamment ceux ayant un rôle majeur dans la régulation hormonale.
Selon une récente étude menée sur des souris par un organisme indépendant spécialisé en recherches biologiques (le Salk Institute situé à San Diego aux États-Unis), le jeûne intermittent remodèlerait de façon bénéfique l’expression de gènes dans tout notre corps. Cette pratique, qui consiste à s’abstenir de manger chaque jour (ou au moins plusieurs jours par semaine) sur une plage de plusieurs heures, a montré, chez les souris, qu’elle influence l'expression des gènes de plus de 22 zones du corps et du cerveau.
Un fort impact sur la régulation hormonale
Après avoir analysé les tissus de deux groupes de souris, dont un soumis à un jeûne intermittent durant sept semaines, les chercheurs ont constaté que cette pratique influence près de 80 % des gènes des souris (notamment des gènes situés dans notre foie, nos intestins ou notre cerveau).
Certains organes comme les glandes surrénales, le foie ou l’hypothalamus, autant d’organes qui jouent un rôle majeur dans la régulation de nos hormones, semblent plus impactés par cette pratique. Par exemple, le foie métabolise mieux le cholestérol, les acides biliaires, les corps cétoniques et les muscles squelettiques (qui contrôlent le système nerveux central) se régénèrent plus facilement et métabolisent mieux le glucose.
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Une meilleure synchronisation des organes entre eux
Un autre effet intéressant observé est l’harmonisation des rythmes circadiens de plusieurs organes du corps. Chaque organe, ayant sa propre horloge interne, semblait mieux se synchroniser avec les autres organes ce qui permettrait au corps de « mieux coordonner différents processus ».
Enfin, dans les intestins, le jeûne intermittent semble affecter plus particulièrement le duodénum et le jéjunum (les deux parties supérieures de l'intestin grêle), et non l’iléon (la partie inférieure de l’intestin grêle). Pour les chercheurs, cela signifie que de nouvelles recherches pourraient être menées pour comprendre l’action de repas en horaires décalés sur les cancers et autres maladies du tube digestif.
Si ces résultats restent à confirmer par de futures études, ils laissent supposer qu’à l’avenir le jeûne intermittent pourrait s’avérer utile dans l’accompagnement de maladies telles que le diabète, l'athérosclérose ou les maladies rénales chroniques.
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Références bibliographiques
« Diurnal transcriptome landscape of a multi-tissue response to time-restricted feeding in mammals », Cell Metabolism, 3 janvier 2023.
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