La bioélectronique, une autre vision du vivant

Largement plébiscitée dans les ­années 1950 dans de nombreux pays, la ­bioélectronique de Vincent (BEV) a continué son petit bonhomme de chemin, sauf en France… Elle revient, porteuse d’espoirs pour certains alors qu’elle est toujours décriée par d’autres.

Louis-Claude Vincent, ingénieur hydrologue a eu l’idée suivante : connaître les paramètres physico-chimiques du sang permet de démontrer l’état du terrain d’une personne. Il conçoit des appareils pour mesurer ces paramètres et établit des relations précises entre l’état du terrain et de nombreuses maladies. Nous sommes en 1948. Il a souvent observé in situ un lien entre le taux de mortalité et la qualité de l’eau consommée par les populations. Il met à jour qu’un liquide peut être caractérisé par les mesures de trois paramètres physico-chimiques. Le pH est un indicateur de l’acidité d’une solution à partir de la ­valeur de sa concentration en ions hydrogènes (noté H+), sa valeur varie entre 0 et 14 (solution neutre est à 7, acide si elle est inférieure à 7, alcaline si elle est supérieure à 7). Le rH2 ou pouvoir oxydoréducteur indique le degré auquel une substance peut oxyder (faire perdre un électron) ou réduire (faire gagner un électron). Sa valeur est comprise entre 0 et 42 (solution neutre à 28, réductrice si elle est inférieure à 28, ­oxydée si elle est supérieure à 28). Quant à la troisième, la résistivité électrique (appelée rô), ­mesurée en ohm/cm, définit la capacité d’un matériau à s’opposer au passage d’un courant électrique. Elle est, par exemple, très faible dans le cuivre qui est un excellent ...