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Le sodium, ami ou ennemi ?
On a tendance à le confondre avec le sel de table, mais le sodium n’en compose que 40 %. Sujet de vives polémiques, accusé de tous les maux, et notamment d’être responsable de pathologies importantes comme l’hypertension artérielle, le sodium est pourtant indispensable à la vie et ses carences lui sont rédhibitoires.
Au-delà du fait de recréer les conditions favorables à la création de la vie, le sodium est connu pour réguler la teneur en eau de l’organisme. Une perte de sodium induit une perte d’eau… là où son absorption augmente la rétention d’eau. Il permet ainsi une fluctuation de la masse sanguine globale, la volémie, et la constance du volume sanguin et du pH. C’est par ailleurs un transporteur dans la cellule de certains nutriments qui lui sont nécessaires, tels le glucose et les acides aminés. Il faut garantir suffisamment d’apports de cet élément, d’autant plus que le corps orchestre des mécanismes compensatoires aux conséquences néfastes pour le préserver s’il vient à manquer.
Conséquences d’une carence
Il faut considérer plusieurs aspects d’un manque de sodium dans l’organisme. Des aspects relatifs à son immédiateté ou à sa chronicité. Tout d’abord, on qualifie la carence en sodium de légère, modérée à sévère par son dosage sanguin – sa natrémie – selon deux conditions : l’hyponatrémie par diminution (par déplétion) ou par dilution. L’hyponatrémie par déplétion comporte des signes classiques de déshydratation. Elle est la conséquence soit d’un défaut d’apport alimentaire, soit de pertes excessives par hypersudation, par voie urinaire (comme par surdosage en diurétiques ou insuffisance corticosurrénale…) ou digestive (vomissements répétés, diarrhées profuses). L’hyponatrémie par dilution, plutôt visible par un œdème, résulte d’une surcharge hydrique, soit par ingestion d’énormes quantités de liquide (jusqu’à plus de 10 litres d’eau par jour comme dans la potomanie), soit par sécrétion inadaptée de l’hormone antidiurétique ou encore d’un manque d’oxygène (hypoxie) cellulaire des suites d’insuffisance cardiaque.
Régulation du sodium
Pour réguler le sodium, les reins provoquent soit son élimination par les urines ou au contraire sa rétention. L’insuline aide les reins à la réabsorption, si bien que lorsque le niveau de sodium est trop bas, une réaction « panique » en déclenche une production importante pour l’encourager. Au long cours, l’insuline trop élevée bloque l’énergie dans les cellules adipeuses et rend difficiles la dégradation des lipides (lipolyse) et la conversion de protéines en acides aminés. En d’autres termes, les glucides deviennent le seul macronutriment possiblement efficace pour créer de l’énergie. Cette configuration mène à la sensation que seuls les sucres et amidons raffinés comblent le besoin d’apport énergétique et induit l’augmentation des cellules adipeuses, installe petit à petit une résistance à l’insuline et un diabète de type 2, lui-même dommageable pour la fonction rénale dans sa capacité à retenir le sel. Les endocrinologues parlent de syndrome métabolique de « famine interne », dont l’épuisement chronique en sodium est un facteur éminent. On traduit ce phénomène par une drôle d’équation « plus de sel = moins de sucre » ! Oui, enfin pas trop non plus…
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La « famine interne »
Un taux ...
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