Manger moins pour sauver ses neurones et ses muscles

On sait que la restriction calorique ralentit le vieillissement des cellules de notre organisme. Mais par quels mécanismes ? La réponse à cette question reste à ce jour pleine de zones d’ombre. Une étude publiée dans la célèbre revue Nature vient de mettre en évidence comment, chez la mouche, la diminution des calories dans la ration protège les neurones du vieillissement¹. Les chercheurs ont identifié un gène nommé " mtd " qui ne s’active qu’en cas de restriction calorique et exclusivement dans le cerveau. L’équivalent de ce gène chez l’homme, appelé OXR1, est déjà connu pour son implication dans la résilience du cerveau et pour ses effets protecteurs contre les maladies neurodégénératives, notamment Alzheimer. Une autre étude récente, cette fois menée sur des humains, s’est intéressée aux effets bénéfiques de la restriction calorique sur la santé musculaire². 45 volontaires ont été invités à réduire leurs apports caloriques de 12 % durant deux ans, et 45 à manger normalement. Tous ont fait l’objet, avant et après expérimentation, d’un prélèvement de muscle (biopsie). Les résultats montrent d’abord que la restriction n’a entraîné aucune perte musculaire. Ensuite, que les gènes impliqués dans la production d’énergie étaient régulés à la hausse chez les petits mangeurs alors que ceux de l’inflammation (néfaste car favorisant le vieillissement) l’étaient à la baisse. Pour les auteurs, même une faible réduction de l’apport calorique serait bénéfique pour booster et maintenir les muscles en bonne santé.

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