Accueil Actualités Réduire de 10% sa consommation d’aliments transformés éloigne (déjà) le risque de cancer
Réduire de 10% sa consommation d’aliments transformés éloigne (déjà) le risque de cancer
C’est l’un des messages phares depuis deux décennies : les aliments et boissons transformés et ultra-transformés sont mauvais pour la santé, et contribuent en particulier au développement du cancer, notamment en favorisant le surpoids et l’inflammation chronique. Une nouvelle étude illustre particulièrement bien cet impact ainsi que celui, positif cette fois, d'effectuer des changements dans son alimentation quotidienne.
Une nouvelle étude prospective, incluant plus de 450 00 participants, a passé au crible cette association. Elle suggère que réduire de seulement 10% la part de ce type d’alimentation éloignerait déjà – un peu – les risques de 25 cancers différents, selon des données de la European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition (EPIC).
Selon les auteurs, il ne serait même pas nécessaire de se convertir – ne serait-ce que partiellement – à un régime « sain » du type méditerranéen pour commencer à réduire son risque : remplacer 10 % des aliments les plus transformés par des aliments transformés au minimum (minimally processed food) tels que des céréales complètes, des produits laitiers, des légumes et du café, suffirait déjà à « grignoter » les premiers pourcents du risque de cancer en général, et spécialement ceux de l’œsophage, du colon, du foie, du sein, de la tête et du cou.
Un résultat qui n’a rien de surprenant quand on considère que la « nourriture » ultra-transformée contribue pour 25 à 60% des apports énergétiques quotidiens dans les pays occidentaux (32% chez les participants à l’étude). Les auteurs rappellent que cette catégorie d’aliments présente généralement une faible qualité nutritionnelle, en même temps qu’en forte teneur énergétique , qu’elle intègre de nombreux additifs alimentaires ainsi que des polluants extra-alimentaires (notamment issus des emballages) et qu’elle est plus volontiers associée à la consommation d’alcool.
Références bibliographiques
« Food processing and cancer risk in Europe : results from the prospective EPIC cohort study », The Lancet-Planetary Health, mars 2023 – doi : 10.1016/S2542-5196(23)00021-9
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