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Sauvez Willy !
Connaissez-vous le grindadráp ? Et bien je vous invite à ne pas regarder les images de cette chasse traditionnelle aux cétacés parce que c’est juste une épouvantable boucherie. Littéralement, grindadráp veut dire « mise à mort des baleines » et cette pratique culturelle perdure encore dans les îles Féroé (archipel appartenant au Danemark). En quoi consiste-t-elle ? Au massacre de quelque 1 000 dauphins chaque année, lorsque les cétacés longent les côtes de l’archipel des Féroé pour leur migration estivale. Certes, on vous dira que c’est un bien d’intérêt culturel ou encore que c’est par le grind que les habitants trouvent des protéines animales. Et il est à admettre qu’ils en mangent (un peu). Car de nos jours, les Féroïens ont comme tous les Danois des supermarchés. Et comme tous les supermarchés du Danemark, les étals sont très très bien achalandés. Ne reste donc que le folklore qui consiste à massacrer des dauphins pour faire vivre une tradition.
Et il faut voir cette mer rouge du sang des dauphins rabattus sur les baies afin d’être massacrés à coups de couteaux traditionnels (le grindaknívur), cette écume visqueuse et cramoisie léchant péniblement les plages, ces rouleaux ensanglantés. Tous les dauphins du groupe capturé sont tués sans exception, des plus jeunes aux femelles gestantes, dans une liesse (le grindadansur) invraisemblable. Et alors qu’on nous assure que l’abattage se fait sans douleurs, la réalité est tout autre, avec des agonies pouvant durer quinze minutes, nécessitant parfois l’aide de vétérinaire pour achever ces pauvres bêtes. Sans parler des cris des dauphins lors de la mise à mort. N’importe quel observateur en sort marqué au fer rouge.
Mais si ces pratiques ont de quoi horrifier les plus blasés, elle n’est rien en comparaison de ce que rapportait un article paru en mars dernier dans Rue89Bordeaux : la pêche a tué des milliers de dauphins dans le golfe de Gascogne. Le martyre des cétacés dont on loue l’intelligence et l’amicalité envers les humains est la conséquence du chalutage pélagique (le chalut est ici un énorme filet en forme d’entonnoir). Les pêcheurs visant, par exemple, le merlu ou le bar raflent par la même occasion les dauphins sur sa frayère (sa zone de reproduction). De janvier à mars dernier, ce sont quelque 600 dauphins échoués sur les plages du littoral atlantique, victime de ce genre de pêche. Et encore, il ne s’agit que du sommet de l’iceberg. On estime à 80 % le nombre de dauphins qui auraient coulé en pleine mer, ce qui porterait à 3 000 le nombre de mammifères marins tués en 2019, sur une population estimée à 180 000 dans le golfe.
Nous sommes face à un cas de conscience collectif. De notre côté, nous vous invitons à consommer moins de viande et plus de poissons, et de l’autre, nous nous rendons tous complices d’un carnage en cherchant à manger toujours moins cher. Il n’y a pas de miracle économique en termes de nourriture. Soutenir une pêche sélective et respectueuse a un coût. Et s’il nous arrive de trouver un bar à 8 euros le kilo dans une quelconque criée, imaginons un instant les dauphins pris dans les filets de ces pêches intensives et non sélectives plutôt que de nous frotter les mains en pensant à la bonne affaire.
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