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Un avocat par jour, une bonne idée ?
L’avocat est devenu symbolique de l’alimentation santé grâce à sa composition nutritionnelle et en dépit d’un important apport calorique. Riche en fibres, en acides gras et en minéraux, de nombreuses recherches l’encensent pour ses bienfaits sur le métabolisme, le système cardiovasculaire ou encore le transit intestinal. La dédiabolisation des « bons » acides gras depuis quelques années a renforcé le succès de ce véritable « or vert », comme est souvent qualifié ce fruit dans les régions productrices. Ces dernières, en particulier le Mexique (premier producteur mondial) ont connu une extension des surfaces et une intensification de sa culture effrénées sous l’impulsion d’une demande en constante progression du fait des consommateurs américains, français et japonais notamment.
Une étude américaine ne manquera pas de renforcer cette dynamique, en démontrant que l’ingestion quotidienne, sur une durée de trois mois, d’un avocat entier par des personnes en surpoids ou sujettes à l’obésité améliore leur microbiote et peut contribuer à leur faire perdre du poids. Si l’avocat est connu pour apporter son lot de lipides (principalement des acides gras mono-insaturés bons pour la sphère cardiovasculaire), il engendre cependant une augmentation de l’excrétion des graisses. D’autre part, sa teneur exceptionnellement élevée en fibres (12 grammes pour un seul fruit) aide à se rapprocher des recommandations sans trop se creuser la tête, sachant que dans les pays occidentaux, moins de 5 % de la population générale atteignent l'apport quotidien recommandé en fibres. Les chercheurs ont également constaté que les mangeurs d’avocats présentaient une plus grande abondance de micro-organismes intestinaux dévolus à la décomposition des fibres, assainissant ainsi le transit.
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Faut-il pour autant se ruer sur les étals et manger des avocats à longueur de temps ? Pas forcément. En effet, l’étude s’étalant sur une période relativement courte, il conviendrait de mesurer les incidences à plus long terme. D’autre part, la culture de l’avocat, principalement implantée en Amérique du Sud et Amérique centrale, est assez désastreuse écologiquement et recourt, en de grandes quantités, à des pesticides (intrants), pour la plupart interdits en Europe. Il semble néanmoins que les résidus dans le fruit soient finalement assez limités ‒ en dépit de l’utilisation, en culture, de plus d’une dizaine de molécules différentes ‒ d’après les données des plans de surveillance annuels de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes). Données qui omettent cependant de préciser les lieux de production, ce qui, dans le cas de l’avocat, peut représenter un problème puisque la Corse, par exemple, en produit une dizaine de tonnes par an, mais probablement pas avec les mêmes intrants que le Mexique…
Source :
« Avocado consumption alters gastrointestinal bacteria abundance and microbial metabolite concentrations among adults with overweight or obesity : a randomized controlled trial », dans The Journal of Nutrition, Aout 2020.
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