Alors, la viande rouge : bonne ou mauvaise pour la santé ?

La récente publication des résultats des cinq méta-analyses menées par le consortium NutriRECS (groupement d’experts indépendants en santé publique, clinique et nutritionnelle) et concernant l’impact de la consommation de viande rouge et de charcuterie sur la santé (en termes de risque de cancer, de diabète de type 2 et de maladies cardio-vasculaires) a fait l’effet d’un pavé dans la mare : les éléments de preuve jusqu’ici apportés seraient insuffisants pour affirmer une relation forte de cause à effet. D’où la recommandation de continuer à consommer trois à quatre portions de viande rouge par semaine ; de même pour la charcuterie.

L’argument de base des experts du NutriRECS est que les recommandations officielles ne reposent pas sur des essais randomisés contrôlés. Ces essais nécessiteraient une surveillance sur le long terme d’un grand nombre de personnes, ce qui non seulement serait difficile à réaliser, mais aurait aussi un coût exorbitant. C’est la raison pour laquelle des études observationnelles sont basées sur des critères différents, certes moins performants.

Quoi qu’il en soit, si les résultats statistiques des cinq méta-analyses ne sont pas contestés par la communauté médicale internationale, celle-ci juge irresponsables les nouvelles recommandations faites par NutriRECS car, même si la réduction du risque est faible, son impact sur l’ensemble de la population n’en est pas moins significatif. Rappelons les recommandations françaises : un maximum de 150 grammes de charcuterie par semaine et de 500 grammes par semaine de viande autre que la volaille.

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