Rhume des foins : le cyprès, coupable idéal

Déjà, les salles d’attente des médecins se remplissent de gens aux yeux rouges armés de mouchoirs en papier. Pour certains c’est la faute aux cyprès, pour d’autres, c’est le frêne. Bientôt ce seront l’aulne et le bouleau… Ils pleurent, se mouchent et courent chez le médecin… qui les soulagera peut-être, mais ne les soignera pas. L’année prochaine ce sera pire sans doute.

Jamais le « rhume des foins » n’a été aussi largement répandu : 10% de la population serait touchée désormais. Pour tout le monde, ce sont les plantes qui sont la cause du trouble. Trop de cyprès dans les jardins, trop de diversité dans les jardineries, trop de plates-bandes garnies de plantes modifiées, forcées, trop de pollens exotiques apportés par les vents… Tout cela est vrai, mais les plantes ont bon dos…

Nous les avons côtoyées pendant des milliers d’années, ces arbres, ces plantes et ces herbes qui nous font éternuer. Les vents n’ont pas cessé de porter durant toutes ces années leur lot de semences, locales ou exotiques… Et soudainement, nous y serions allergiques ? Allons, allons… Vous et moi savons bien que si le système immunitaire panique en déclenchant une allergie, c’est qu’il est débordé : pollutions, pesticides, additifs, vaccins, stress… voilà les vrais responsables de l’explosion des « rhumes des foins ».

Quand la médecine classique propose des anti-histaminiques qui n’empêchent que la manifestation de l’allergie, les médecines naturelles cherchent plutôt à rassurer le système immunitaire : « Rappelle-toi, c’est seulement du pollen. Tu en as déjà vu, inutile de t’inquiéter ». Nous avons déjà évoqué maintes fois les remèdes les plus connus et les plus efficaces (voir par exemple cet article). Et même si il est un peu tard pour les cyprès, il n’est jamais trop tard pour entamer la rééducation d’un système immunitaire qui fait un burn-out.

Ce qui est frappant avec l’allergie, c’est que là où la médecine classique n’a que deux ou trois médicaments à proposer, les médecines alternatives en ont cinquante… Souvent, ils agissent très différemment : il y a des manipulations, des remèdes de grand-mère, des plantes, des nutriments, des méthodes énergétiques… On me dira encore : lequel des ces remèdes est le mieux pour moi ? Et je répondrais que je n’en sais rien. Certains allergiques seront sensibles à l’un tandis que d’autres seront sensibles à l’autre. Un peu comme pour l’allergie aux pollens… « C’est n’importe quoi votre truc ! » Diront les plus grincheux. Et je leur répondrai que l’allergie, plus que toute autre maladie peut-être, est l’expression d’un conflit interne et que seule une enquête peut le résoudre.

C’est ça les médecines alternatives, c’est incertain, mais ça finit par fonctionner.