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Antibiotiques, ces croqueurs de cerveau
Il est courant qu’à l’occasion d’une hospitalisation, un état délirant apparaisse alors qu’il n’existe aucun antécédent. Jusqu’ici, cette éventualité n’avait été rattachée qu’à l’administration de certaines classes de médicaments allopathiques.
Très récemment, un tel lien vient d’être établi avec la prescription d’antibiotiques. Un lien qui a été difficile à reconnaître du fait d’un tableau psychiatrique variable selon les molécules utilisées. C’est ainsi qu’aujourd’hui, on s’accorde à reconnaître trois scénarios possibles. Avec la pénicilline et les céphalosporines : crises d’épilepsie ou de myoclonie (contraction brutale et involontaire d’un ou de plusieurs muscles) qui apparaissent dans les premiers jours qui suivent la première prise et qui, heureusement, se dissolvent spontanément en quelques jours.
Avec la procaïne pénicilline, les sulfamides, les fluoroquinolones et les macrolides : comportement psychotique qui, là aussi, apparaît rapidement après la première dose et disparaît en quelques jours. Avec le métronidazole : troubles cérébelleux (perturbations de l’équilibre, de la marche, de la coordination des mouvements…) qui surviennent dans les semaines après le début du traitement. Ce que l’étude ne dit pas, c’est l’impact à long terme de ces antibiotiques sur les fonctions cérébrales.
S. Bhattacharyya, R. R. Darby et coll. dans Neurology, février 2016.
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