Antibiotiques chez le nourrissons, des effets néfastes prouvés

La prescription d’antibiotiques pour les nourrissons est connue pour être associée à la survenue d’allergies, d’un surpoids voire d’un syndrome métabolique. Selon les résultats d’une récente étude réalisée chez la souris, l’existence d’une relation de cause à effet serait désormais établie grâce à la mise en évidence des phénomènes qui relient les deux termes de cette observation :

• À la naissance, l’unité fonctionnelle intestinale – composée de la muqueuse, du mucus qu’elle sécrète et du microbiote – et le système nerveux intestinal sont immatures et c’est au contact des aliments notamment solides qu’ils acquièrent leur pleine efficacité.
• Lorsqu’un antibiotique est administré à deux populations de souris – l’une âgée de seulement quelques jours et l’autre arrivée à l’âge du sevrage –, la composition du microbiote est altérée dans les deux groupes, mais de façon plus importante chez les souris juste nées. De même, le système nerveux intestinal est moins réactif de sorte que le transit est ralenti, ce qui expose à la constipation. Enfin, lorsqu’aucune intervention thérapeutique n’est alors réalisée, ces troubles persistent et font le lit des pathologies citées plus haut. En outre, la prescription d’antibiotiques pendant l’enfance perturbe le processus de maturation cérébrale.

Une autre étude sur la souris, a révélé que cette classe de médicaments réduit l’expression des récepteurs des endorphines (neurotransmetteurs impliqués dans la gestion de la douleur), de l’ocytocine et de la vasopressine (neurotransmetteurs impliqués dans la relation de soi à autrui). Avec, pour répercussions, des troubles du comportement pouvant conduire à des maladies psychiatriques.

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