Nihel Amarni
Une récente étude publiée dans Nature Food*, nous alerte sur les particules et nanoparticules de plastique qui se retrouvent dans les biberons de nos chers chérubins. Effectuée sur les modèles les plus vendus de biberons en polypropylène, l’étude démontre qu’en moyenne, certains de ces biberons libèrent jusqu’à 16 millions de microplastiques par litre. Un chiffre obtenu en suivant à la lettre la procédure de préparation d’un biberon recommandée par l’Organisation mondiale de la Santé : stérilisation du biberon puis préparation du lait à 70° C.
L’étude montre notamment qu’une eau portée à ébullition, dans le cadre de la préparation d’un biberon, pourrait augmenter la teneur de microplastiques dans le lait à 55 millions par litre. Il est en effet logique que la température a bien entendu un impact dans la dégradation du plastique des différents biberons testés. Plus la préparation sera chaude, plus les particules et nanoparticules de la structure du biberon se retrouveront, in fine, dans l’organisme du bébé. L’étude nous apprend ainsi qu’à une température de 25° C, le taux de microplastique absorbé tombe à un demi-million. Les chercheurs recommandent donc quelques gestes simples afin de limiter une absorption trop importante de ces particules lors de l’usage d’un biberon en plastique :
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Une autre solution, bien moins complexe pour les parents, consiste tout simplement dans l’utilisation de biberons en verre, aujourd’hui vendus par plusieurs marques et ne libérant pas de particules de plastique. Ces biberons posent d’autres problèmes d’usage : ils sont plus lourd et plus cassable. Sur ce dernier point, les fabricants proposent aujourd’hui des housses de biberons en silicone antichoc.
Cette recherche vient s’ajouter aux nombreuses autres études, telles que celles de l’ANSM ou encore de l’Inrae, pointant du doigt l’omniprésence de particules et nanoparticules chimiques dans notre consommation quotidienne. À quand une réglementation plus stricte ?