Sabrina Debusquat
Le 29 avril dernier, cette association a directement interpellé l’autorité chargée d’assurer le « service après-vente » du vaccin, l’ANSM, en ces termes : « Que comptez-vous mettre en place pour enfin avoir une pharmacovigilance active, c’est-à-dire une pharmacovigilance qui inclue un suivi médical important des personnes qui ont été vaccinées ? »
À la suite de la réception de « nombreuses plaintes de victimes », le REVAV interroge l’ANSM sur plusieurs points :
Arguant qu’« on ne peut pas attendre des personnes vaccinées qu’elles soient en capacité de savoir si un effet indésirable se manifeste pour ensuite le déclarer », le REVAV interroge fermement l’efficacité d’un suivi vaccinal qui fonctionnerait, comme c’est le cas actuellement, sans réel suivi médical.
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Concernant les publics plus spécifiques de ces vaccins anti-Covid, l’association pose également quelques questions de bon sens concernant la stratégie vaccinale française et les conseils donnés en la matière au grand public : « Vous avez accepté que les personnes âgées soient les premières personnes vaccinées alors que les études des vaccins n’incluaient pas de personnes âgées de plus de 85 ans. Quel est le pourcentage des décès des personnes de plus de 85 ans après un vaccin ? Vous recommandez une vaccination des femmes enceintes alors que, comme vous l’indiquez, il n’y a pas de recul sur les études, mais vous restez très « confiants » dans l’absence de la survenue d’effets secondaires. Dans ce domaine, la « confiance » suffit-elle ? [Les] enfants sont très peu touchés par le Covid. La balance bénéfice-risque ne va-t-elle pas, dans ce cas précis, pencher du côté du risque ? Actuellement, vous recommandez une injection vaccinale pour les personnes qui ont déjà eu le Covid : y a-t-il eu auparavant un bilan complet pour savoir si la personne a toujours ou non des anticorps ? Une trace d’une quelconque protection ? »
Pour illustrer « l’absence complète de suivi médical des personnes vaccinées » qu'elle déplore, l'association décrit deux cas d'évènements graves consécutifs à la vaccination leur ayant été rapportés par des familles (un accident ischémique transitoire et un décès). En date de leur courrier à l'ANSM, aucun de ces deux évènements n'avait donné lieu à un signalement à l'agence responsable de la pharmacovigilance... Par son témoignage et son interpellation des pouvoirs publics, le Réseau des victimes d’accidents vaccinaux appelle à des actions complémentaires concrètes, permettant un suivi des personnes vaccinées à la hauteur de cette campagne inédite et massive.
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Source : Courrier « Suivi des personnes vaccinées contre le COVID » du REVAV, adressé le 29 avril 2021 à l’ANSM.