Lucile de la Reberdiere
Je cite en effet ce commentaire d’un médecin belge lors d’un forum sur la 5G. Je le trouve utile, surtout venant d’un professionnel de la santé. Certes, il peut paraître attrayant de pouvoir implanter un neurostimulateur à un malade de Parkinson à 3 000 kilomètres du bloc opératoire, mais est-ce une priorité, sachant qu’une personne meurt toutes les 6 secondes du diabète sur la planète, et que l’exposition aux ondes entraîne des dérèglements métaboliques ? En France, les maladies cardiovasculaires sont à l’origine de près de 400 morts par jour. En utilisant des modèles animaux, nous savons qu’il y a un possible lien entre l’exposition aux rayonnements radioélectriques, tels que ceux de la téléphonie cellulaire 2G et 3G, et l’augmentation des neurinomes cardiaques, des schwannomes malins (tumeurs rares du cœur), précurseurs d’insuffisance cardiaque. La 5G rendrait intelligentes les villes mais est-ce vraiment intelligent d’équiper les écoles et les hôpitaux avec une technologie si puissante qu’elle altère la communication entre cellules, modifie la viscosité du sang, perturbe la production hormonale ? De nombreuses études et preuves permettent pourtant déjà de faire des projections.
L’angoisse vient du fait que les études relatives à la 5G sont souvent insuffisantes. Les citoyens se rendent compte que le profit des multinationales passe avant la santé, que les gouvernements n’ont pas pour priorité de protéger les populations. De plus, la 5G s’implante dans un contexte de désastre écologique annoncé. Le déploiement de la 5G implique le lancement de milliers de satellites, de centaines de millions d’antennes de plus, de milliards de nouveaux portables et plus encore d’objets connectés, mais aussi la construction de méga-serveurs et centres d’hébergement de données numériques. Que dire d’une couverture 5G planétaire à 100 % dans quelques années ? Chaque millimètre carré de la planète serait balayé par les radiations émises depuis les satellites. Voilà de quoi générer de l’angoisse, pas uniquement pour les personnes électrosensibles.
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La réponse varie selon la taille et l’intensité de l’antenne, mais aussi selon les pays et la position que l’on a par rapport à l’antenne, c’est-à-dire si on est en face ou en dessous. Une antenne relais de télévision irradie sur une très grande distance, les anciennes antennes 3G ou 4G sur environ 250 mètres, mais les puissances sont en augmentation depuis deux ans. En 4G, elles sont limitées à environ 6 000 – 8 000 W, elles sont remplacées par des émetteurs de 20 000 – 50 000 W dans certaines zones rurales inhabitées. Selon l’expert Pierre Dubrochet, on peut rencontrer des champs supérieurs à 2 V/m (volt par mètre) dans des habitations situées à 700 mètres du mât.
En effet, la 5G ne remplace pas la 3G et la 4G, mais se superpose, intensifiant notre exposition. Le journaliste scientifique américain Arthur Firstenberg décrit le lien entre les problèmes environnementaux (maladies dites de civilisation, destruction de la faune), et la pollution électrique. En deux siècles, l’éclairage électrique, les radars de navigation, les émetteurs radio et télévision et la téléphonie mobile ont dramatiquement changé le paysage électromagnétique.
Oui, ces gestes doivent devenir systématiques bien sûr. Mais il faut aussi veiller à ce que d’autres pollutions ne perturbent pas le sommeil : télévision, ordinateur en veille, radio-réveil, lampe de chevet. L’idéal est de couper l’électricité de la chambre au tableau électrique, ou de s’équiper de biorupteurs. En cas de santé qui ne s’améliore pas ou de sommeil perturbé, on peut mesurer la tension induite dans le corps, avec un voltmètre, afin de comprendre s’il n’y a pas d’interférences comme des fils électriques dans le mur à la tête de lit, ou un appareil électrique juste derrière, chez les voisins. Il est crucial de pouvoir vraiment organiser un lieu propice au repos total de l’organisme pendant la nuit, afin de permettre aux cellules d’effectuer leur travail de régénération des tissus.
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Le wifi n’est pas le seul polluant électromagnétique ; les pics irréguliers de la haute fréquence électrique qui circule dans les câbles forment une électricité polluée. Elle est produite entre autres par les transformateurs d’ordinateurs, les variateurs d’intensité lumineuse, les lampes fluocompactes ou économiques, les néons, les appareils électriques, les ordinateurs, les compteurs communicants, les téléphones fixes sans fil, les chargeurs qui traînent sous le bureau où l’on travaille toute la journée ou sur la table de nuit.
Chez les enfants, la boîte crânienne est fine, cartilagineuse, pas encore ossifiée. Cela rend plus profonde la pénétration des hyperfréquences des téléphones portables dans leur cerveau. La quantité de liquide crânien est plus importante que chez les adultes, et l’eau est conductrice d’électricité. Les radiations des téléphones portables peuvent affecter les enfants avant la naissance, c’est pourquoi les femmes enceintes doivent être vigilantes avec l’usage de leurs téléphones portables. Quant aux personnes âgées, leur réparation cellulaire est plus lente.
Nous sommes tous sensibles aux ondes, mais il n’est pas évident de ressentir les effets de la pollution électromagnétique. Certains sont possiblement coupés de leur ressenti, mais nous sommes inégaux et soumis aux lois de l’individualité biochimique. Différents facteurs entrent en jeu dans l’hypersensibilité aux ondes : constitution, génétique, capital santé à la naissance, habitudes, traumas physiques et/ou psychologiques, alimentation, environnement, stress. Certains sont plus résistants, d’autres plus faibles.
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En effet, la bouche est une partie du corps très complexe qui est la porte d’entrée du tube digestif. Une dent dévitalisée peut devenir un foyer infectieux, avec dissémination des bactéries par la circulation sanguine dans tout l’organisme. Les amalgames en alliage métallique et les implants peuvent agir comme des antennes conductrices, combinées à la salive. Ainsi, des dentistes « intégratifs » mettent en lumière la racine de problèmes de santé encore inexpliqués.
99 % de notre ADN est d’origine bactérienne. Les bactéries « amies » qui peuplent notre tube digestif sont plus nombreuses que les cellules qui constituent notre corps. Cette flore intestinale peut être déséquilibrée par l’usage intensif d’antibiotiques, l’excès d’alcool, la nourriture industrielle entre autres. De même, les ondes électromagnétiques émises par les portables ont une influence délétère sur le microbiote, en favorisant le développement de bactéries pathogènes qui vont affaiblir ou éliminer les bonnes bactéries. Il faut donc empêcher les enfants – comme les adultes – de pianoter pendant des heures sur un portable, une tablette ou un ordinateur à proximité de leur ventre, et leur conseiller vivement de mettre en mode avion leur téléphone avant de le ranger dans leur poche. ◆