Sabrina Debusquat
Le jeûne intermittent, en particulier lorsqu'il est pratiqué sur plusieurs décennies, a généralement des effets positifs sur la santé métabolique et cardiovasculaire. Une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’hôpital public Intermountain Health à Salt Lake City, aux États-Unis, révèle que cette pratique pourrait également protéger de certaines complications cardiaques chez les patients ayant été atteints de Covid-19.
Après avoir analysé les données de 464 patients ayant été atteints de Covid-19, dont 135 ont jeûné régulièrement[1], les chercheurs ont découvert que ceux qui pratiquaient le jeûne régulier avaient un taux d'hospitalisation, de complications et de décès liés à l'insuffisance cardiaque inférieur à celui des patients de l'étude positifs au Covid-19 qui ne jeûnaient pas. Ces résultats semblent donc indiquer qu’un jeûne intermittent assez modéré mais pratiqué à long terme peut aider à prévenir l'insuffisance cardiaque, même chez les patients qui ont déjà à la fois le Covid-19 et des problèmes cardiaques.
Comme l’explique l’un des chercheurs, l’épidémiologiste Benjamin Horne : « Le jeûne n'empêchera pas nécessairement un événement cardiaque de se produire, mais il peut empêcher quelqu'un de développer une insuffisance cardiaque suite [à une infection au Covid-19]. »
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Si les raisons exactes expliquant le lien entre jeûne régulier et diminution des accidents cardiaques suite au Covid-19 restent encore mystérieuses, on sait que le jeûne réduit l'inflammation, et qu’après 12 à 14 heures de jeûne, le corps se met à utiliser de façon préférentielle, dans le sang, les cétones plutôt que le glucose, ce qui peut améliorer la fonction cardiaque.
Un autre avantage potentiel est que le jeûne intermittent favorise l'autophagie, c’est-à-dire le « système de recyclage du corps », qui aide votre corps à détruire et à recycler les cellules endommagées et infectées.
Affaire à suivre.
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