La rédaction
Plusieurs associations, dont Générations futures, demandent l’interdiction du flufénacet, herbicide très prisé en France et en Europe par les propriétaires de grandes exploitations céréalières. Reconnu en septembre comme perturbateur endocrinien par l’Autorité européenne de sécurité des aliments, son usage conduit à des pollutions irréversibles des eaux au TFA (acide trifluoroacétique), un polluant éternel (PFAS).
« Le flufenacet est un symbole des failles de notre système d’autorisation des pesticides. Après onze années d’inaction face aux risques pour la santé et l’environnement, il est urgent d’en interdire l’usage et de retirer les produits concernés pour enfin protéger nos ressources en eau et notre santé. L’usage de ces produits est une menace que nous ne pouvons plus ignorer . » déclare le porte-parole de l'association François Veillerette.
Lors d’une conférence de presse, la toxicologue de Générations futures, la Dre Pauline Cervan, précise que le TFA n’est « pas encore inclus dans le contrôle de l’eau potable en France » mais, lorsqu’il le sera, « une grande partie de l’eau potable [deviendra] non conforme », concluant qu’il est « indispensable d’agir dès maintenant ». Outre Générations futures, ce sont 48 organisations environnementales qui appellent la Commission européenne et les États membres à interdire le flufénacet au niveau européen.
Côté ministère, celui de la Transition écologique informe que le flufénacet est « candidat à la substitution » par une alternative « avec une fin d’approbation par l’UE à juin 2025 ». Le ministère jure qu’étant donné « son caractère perturbateur endocrinien », le flufénacet ne devrait pas être réapprouvé. À voir…
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