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Ce constat alarmant, présenté à l’Esmo (Société européenne d’oncologie médicale), reflète une épidémie qui inquiète les oncologues. Selon le Dr Shuji Ogino, cette progression serait liée à nos modes de vie modernes. Du cancer du nasopharynx à celui de la prostate, aucun organe n’est épargné par cette progression inquiétante.

L’ère post-Seconde Guerre mondiale, marquée par une alimentation déséquilibrée et la sédentarité, semble avoir conditionné les générations nées après 1950. Les jeunes patients d’aujourd’hui pourraient aussi faire face à une augmentation des maladies chroniques et des cancers en vieillissant.

En cause principalement, selon l'auteur, l'augmentation des expositions précoces à des facteurs de risque : modifications des conditions de naissance (parents de plus en plus âgés, accouchements par césarienne, et alimentation infantile au lait en poudre...), régime occidental déséquilibré et occurence de pathologies chroniques de plus en plus jeune (obésité, diabète, résistance à l'insuline, maladies inflammatoires intestinales...), pollutions chimiques et environnementales (additifs alimentaires, fumée de tabac, polluants, pesticides, herbicides, et antibiotiques)...

Si certains experts préconisent un dépistage plus précoce ou des médicaments préventifs, le Dr Massimo Di Maio, président élu de l’Association italienne d’oncologie médicale, appelle à la prudence. Modifier les protocoles de dépistage sans preuves solides de leur efficacité serait prématuré selon lui.

La prévention, avant tout, passe par des choix de vie : alimentation, activité physique et lutte contre l’obésité. Face à ce tsunami de cancers précoces, les experts soulignent l’importance d’adopter une nouvelle approche dans la recherche sur les CAP.

Il faut explorer l’histoire de ces générations et collecter des données dès l’enfance pour mieux comprendre les racines de ce phénomène et agir en amont.

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