Accueil Remèdes Un remède de cheval contre les douleurs articulaires
Un remède de cheval
contre les douleurs articulaires
Huile essentielle de lavande et de pin sylvestre, cire d’abeille, graisse végétale, huile de cade, voilà la base de la composition de la crème gitane. qu'on utilisait pendant la guerre de Crimée pour soigner les chevaux blessés. Ce baume existe encore, c'est le baume de Sébastopol.
Saviez-vous que Charlie Chaplin, John Fitzgerald Kennedy et Maurice Chevalier souffraient de douleurs affreuses qui leur ont rendu la vie odieuse ?
Charlot avait de l’eczéma ce qui le rendait fou, et pendant des années il a porté des gants blancs pour cacher sa maladie. JFK souffrait atrocement du dos au point de ne pouvoir bouger ni se lever pendant des journées entières et Maurice Chevalier avait des crampes intestinales insupportables. Tous souffraient de maux différents, mais ils utilisaient tous le même produit pour se soigner : le baume de Sébastopol.
Le baume des gitans
Tout a commencé pendant le siège de Sébastopol, pendant la guerre de Crimée en 1855. Un soldat, du nom de Mathieu Bernard, aussi maréchal-ferrant dans sa vie civile, sauve la vie d’un ami officier-vétérinaire. Pour le remercier, celui-ci donne à Mathieu Bernard la composition d’un baume miraculeux qu’utilisent les Gitans et avec lequel il soigne les chevaux de l’armée de Napoléon III. « Tu verras, lui dit son ami vétérinaire, avec cette pommade, tu pourras soigner tous les chevaux de la région ! ».
Mathieu Bernard, repart en Provence après la guerre et reprend son travail de maréchal-ferrant. Et, parce que dans sa région on trouve tous les ingrédients pour la fabriquer, il se met à préparer la fameuse pommade lui-même. Il utilise la formule donnée par l’officier pour fabriquer un baume avec lequel il soigne les chevaux malades.
Les plaies cicatrisent en quelques jours
Huile essentielle de lavande et de pin sylvestre, cire d’abeille, graisse végétale, huile de cade, voilà la base de la composition de la crème gitane. Mais la recette est plus complexe que cela et tout est dans les proportions.
Toujours est-il que les blessures des chevaux cicatrisent en quelques jours. Mathieu Bernard, convaincu de l’effet bénéfique de son baume, le propose un jour à un client qui souffre d’une plaie purulente. Un mois plus tard, la plaie est guérie. Les essais suivants sur d’autres volontaires atteints d’eczéma, de psoriasis et de douleurs rhumatismales sont concluants. Mathieu Bernard fait donc profiter son entourage de son baume gitan et les guérisons se multiplient. Pendant deux générations, la recette du baume est précieusement conservée et utilisée pour la famille, les amis et l’entourage de la famille.
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« Œuvrer pour le bien de l’humanité »
C’est Jean Raillon, qui n’est autre que le petit fils de Mathieu Bernard, qui se lance en 1958 dans la commercialisation du baume qui prend alors le nom de ses origines : « Le baume de Sébastopol ».
Autour de Jean, ils sont de plus en plus nombreux à réclamer du baume et à envoyer des témoignages de satisfaction. Le produit passe de main en main jusqu’à ce jour de 1959, où le journal « Point de Vue images du Monde » fait un article sur les bienfaits du baume. La demande explose ! On en réclame à Jean, encore et encore. Et lorsqu’un utilisateur satisfait de la pommade déclare : « Si j’étais vous, avec un produit comme celui-ci, j’œuvrerais pour le bien l’humanité », Jean Raillon a un déclic. Il va proposer à tous son baume gitan. Il entame alors la fabrication, en plus grandes quantités, du baume de Sébastopol.
Une formule améliorée de génération en génération
Au début de cette incroyable aventure, la famille fabrique le baume dans la cuisine de l’appartement de façon très artisanale et la recette de Mathieu Bernard est scrupuleusement suivie.
Les premiers petits pots de crème sortent de la cuisine et commencent à se vendre. Jean Raillon est un passionné de plantes médicinales et il décide d’améliorer la formule en faisant des recherches sur les plantes et en compulsant les ouvrages de médecine. Il s’initie avec un cousin médecin et se rend compte qu’il peut agrandir le domaine d’action du baume. Il souhaite proposer sa pommade sous des formes plus diverses et pour des soins plus ciblés. Ainsi, en mettant moins d’huile de cade que dans la version d’origine, Jean Raillon découvre que son baume devient très efficace sur l’eczéma, alors qu’à l’origine, la pommade gitane agissait sur le psoriasis ou les dermatoses importantes.
Un baume légitimé par des résultats scientifiques
Pour éviter la critique, Jean Raillon décide de demander à des « pointures » du milieu scientifique, d’avaliser les vertus de ses crèmes. Il se tourne vers Jean Valnet, qui dans les années soixante était considéré comme le pape de la phytothérapie et de l’aromathérapie, et lui soumet ses produits. Il demande également au Professeur Giorgo Falchi, une sommité en matière de dermatologie, de bien vouloir faire une étude sur ses crèmes.
Les conclusions furent les suivantes :
- Les résultats sur les malades traités pour l’eczéma, l’asthme, la sinusite sont excellents.
- La crème est parfaitement tolérée par la peau, saine ou malade.
- Son action anti-inflammatoire est démontrée.
- Elle a aussi une action rapide et efficace sur les lésions et les plaies.
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Les autorités ont fait barrage au baume de Sébastopol
Fort de ces conclusions, Jean Raillon décida de monter un dossier afin que son baume puisse être distribué en pharmacie. Son dossier fut rejeté. On lui refusa aussi sa demande de brevet d’invention pour un produit pharmaceutique sous prétexte que les ingrédients contenus dans ses pommades étaient déjà répertoriés et ne pouvaient donc faire l’objet d’un brevet.
Le baume a failli disparaître à jamais
Pourtant, le succès du baume de Sébastopol ne faisait que s'étendre et cela finit par déplaire au lobby pharmaceutique... et les ennuis commencèrent. En 2009, cela se finit au tribunal, l’Afssaps parle de « poison » et la chasse aux sorcières commence. Le petit fils de Jean Raillon pense définitivement abandonner le baume de son grand-père. Mais c’est finalement en faisant considérer le baume non comme un produit de pharmacie, mais comme un cosmétique que Jean Christophe Mandrou peut se remettre à le commercialiser en toute légalité. La guerre est gagnée ! Aujourd’hui, Jean Christophe Mandrou, petit-fils de Jean Raillon, supervise toujours la fabrication du baume gitan.
Il faut lire entre les lignes
Mais, puisque légalement Jean Christophe Mandrou ne peux plus mettre ostensiblement les vertus médicinales de ses produits, comment savoir à quoi chaque crème correspond et ce qu’elle traite ? Ce n’est pas facile à trouver et c’est un peu confus parfois sur le Net. J'ai donc demandé à Jean-Christophe Mandrou de me le dire. Et, sans lui demander son accord, je vous le répète.
Allez, je vous explique tout
Pour se souvenir facilement de l’action spécifique de chaque crème, Jean Raillon avait numéroté ses produits.
La crème numéro 1 était contre l’eczéma.
La crème numéro 2 apaisait les douleurs articulaires.
La crème numéro 3 luttait contre le psoriasis
etc...
Malheureusement, de l'ancienne gamme il ne reste plus que le baume n°2 qui soulage l’arthrose, l’arthrite, les douleurs menstruelles et les séquelles de zona (voir le carnet d'adresse).
Le n°7 qui traitait l’eczéma ou le psoriasis n'est plus fabriqué pour l'instant. Les autres ont disparu en raison des contraintes réglementaires qui pesaient sur eux.
D'autres produits existent chez Jean Raillon fabriqués avec le même soin comme l’onguent provençal qui estompe rapidement la gêne causée par les tendinites et les douleurs musculaires ou encore un gel qui soulage très rapidement les douleurs de crise de goutte...
Evidemment, vous ne connaissez pas l'entreprise Jean Raillon, mais quand j'apprends à la veille de faire publier cet article, que le site de la société est en travaux, je ne suis pas étonnée. Je vous donne quand même l'adresse : www.jeanraillon.com
Jean Christophe Mandrou continue à commercialiser ses crèmes avec le même esprit philanthropique que ses aïeux, il y a en lui un réel désir de faire du bien à son prochain et il a su me toucher par son désir de ne pas se soumettre à la folie de la société de consommation pour continuer à fabriquer son produit simplement et à le commercialiser honnêtement et avec sincérité, seulement parce que les autres en ont besoin.
Et pour en savoir plus, lisez l'article "le baume de Sébastopol" sur Plantes & Santé.
Carnet d’adresse:
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