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Autisme : la piste des antidépresseurs
Le lien était déjà avéré entre autisme et prise d'antidépresseurs IRS pendant la grossesse était déjà connu mais les chiffres sont alarmants. Une équipe suédoise s’est intéressée à l’incidence de l’autisme au sein d’une population de 254 610 enfants âgés de 4 à 17 ans. Il est alors apparu que la fréquence de l’autisme était respectivement de :
- 4,1 % chez les enfants dont la mère avait pris un traitement antidépresseur pendant la grossesse.
- 2,9 % chez les enfants dont la mère présentait une pathologie psychiatrique, mais n’avait pas pris d’antidépresseur pendant la grossesse.
- 2,1 % chez les enfants dont la mère n’avait pas d’antécédent psychiatrique et n’avait pas été soumise aux antidépresseurs pendant la grossesse.
Ce qui représente pour la 1re catégorie d’enfant, une augmentation de 95 % du risque comparativement à la 3e catégorie (1). Cette relation serait d’autant plus significative que l’autisme ne s’accompagne pas de handicap intellectuel. Les auteurs de l’étude concluent que si aucun antidépresseur n’était plus administré pendant la grossesse, la diminution du nombre de nouveaux cas d’autisme serait faible, mais cette différence est pourtant loin d’être négligeable, tout particulièrement pour les futures mères !
4ème Plan autisme et journée de l'autisme du 2 avril : toujours rien sur les réponses biomédicales.
1 enfant sur 36 : c'est aujourd'hui la proportion d'enfants de 3 à 17 ans situés sur le spectre autistique aux Etats-Unis ! Cette épidémie croissante d'autisme touche aussi maintenant la France (600 000-700000 personnes). De plus en plus d'études pointent du doigt l'impact de notre environnement (polluants, médicaments, métaux lourds, etc.) et de nos modes de vie dans le déclenchement de l'autisme. Si des réponses biomédicales existent dorénavant pour aider les personnes autistes, et sont experimentées avec succès par de plus en plus de familles dans le monde, personne en France ne les met en avant, ni même ne semble oser en parler. Qu'il s'agisse du 4ème plan autisme lancé en 2018 ou des initiaves prises autour de la journée de l'autisme du 2 avril, c'est toujours sur cette question : "circulez y'a rien à voir". Pourtant de nouvelles pistes d'intervention s'avèrent prometteuses, comme vous le découvrirez dans notre grand dossier consacré au sujet.
(1) D. Rai, B. K. Lee, C. Dalman, et coll. dans le British Medical Journal, juillet 2017.
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