Accueil Conseils santé Autisme : trois jours après l’arrêt du lait et du gluten, les coups ont cessé
Autisme : trois jours après l’arrêt du lait et du gluten, les coups ont cessé
Si on a de cesse de lire qu’il existerait un lien entre autisme et intestin, nous vous proposons le témoignage d’une mère qui a pu constater les progrès significatifs de sa petite Éva après un changement drastique et contrôlé de son régime alimentaire. Exit le lait et le gluten, et après ?
Aux quatre ans d’Éva, ma fille, lorsque le diagnostic de troubles du développement avec symptômes autistiques tomba, je fus frappée d’émotions ambivalentes. L’une me faisait regretter le jour d’avant, l’autre était un électrochoc qui enclencha la machine de guerre. À tout problème, il y a une solution.
L’année qui passa, je ne la souhaite à personne : remplir le dossier MDPH (handicap), allées et venues chez les pédopsychiatre, orthophoniste, médecins (bronchites et fièvres à répétition), apprendre la nouvelle à la famille, aux amis, aux collègues, à l’école. Tout cela ajouté à la fatigue du travail, je suis aide soignante de nuit.
À cinq ans, Éva était suivie par une thérapeute qui a considérablement calmé son sommeil et ses rapports avec nous. Cette dame a dit qu’elle sentait chez Éva un problème au niveau du système digestif. Coïncidence : au même moment, on commençait à découvrir qu’il pouvait exister un rapport entre autisme et système digestif. Un jour, à la sortie du bain, j’ai vu une grosseur à l’aine d’Éva qui me fit penser à une hernie inguinale (je me suis fiée à mes sept années passées en chirurgie viscérale).
Ce qui ressortait de mes lectures sur le rapport entre autisme et système digestif, c’était constipation ou diarrhées. Je me suis dit alors qu’Éva souffrait de constipation, ce qui est d’autant plus étonnant que son régime alimentaire était composé principalement de légumes et de fruits.
Ne négliger aucune piste
Un autre point récurrent de mes lectures était le régime sans gluten et sans lait. S’il était plébiscité par certains parents, il n’était pas recommandé par les autorités sanitaires, mais il ne fallait négliger aucune piste.
Nous avons réalisé des tests du gluten sur Éva, tests qui s’élevaient à 30 et pouvaient faire penser à la maladie cœliaque. J’ai tout de suite cessé de lui donner du lait de vache, tout en supplémentant son lait végétal avec 125 mg de calcium.
Après trois jours d’arrêt du lait, Éva a cessé de nous donner des coups ! Forte de voir que je tenais la piste de la digestion, j’ai commencé à la nourrir sans gluten. Voyant que je ne trouvais pas de médecins connaissant le sujet, je me suis tourné spontanément vers cette équipe suisse dont le nom ressortait souvent sur les forums : Stelior.
L’aventure d’un nouveau protocole
Nous voici parti dans la valse des examens préconisés, analyse de selles dans un laboratoire travaillant avec Stelior, une analyse d’urines appelée « peptidurie urinaire », et le test sanguin des intolérances alimentaires. Il est important de retenir qu’il ne suffit pas d’arrêter le lait et le gluten et de voir ce qui se passe sans se faire suivre et sans examens complémentaires. Ceux-là n’auront pas de résultats probants.
Il faut exclure de l’alimentation de la personne les aliments qu’elles ne digèrent pas, ainsi que l’amande ou la cacahuète. Si vous gardez ces aliments-là, alors qu’ils sont pros inflammatoires, les résultats seront faibles.
Des améliorations sensibles
À la réception des résultats des analyses d’Éva, il fallait exclure gluten, lait et orge, ce que nous faisions déjà depuis un mois. Il faut savoir que quand vous arrêtez ces aliments qui contiennent des faibles taux de peptides opioïdes, votre corps enregistre un manque ; nous avons donc passé deux semaines très difficiles.
Une fois ce moment passé, le calme est revenu et là nous sommes allés de surprise en surprise. De deux selles en moyenne par semaine nous sommes passés à une par jour. Nous avons retrouvé son regard qui était depuis tout ce temps vide. Les jeux d’échange comme cache-cache étaient désormais dans notre quotidien. La parole se libérait. Elle participait plus que d’habitude à l’école et était plus concentrée. Cet hiver-là, nous n’avons pas eu de maladies ORL de l’hiver.
Éva prenait dans les bras ses copains au parc, dessinait de plus en plus en adéquation avec son âge. Son orthophoniste put pour la première fois faire un bilan chiffré. Le pédopsychiatre qui suivait Éva a écrit sur le dossier MDPH : « Progrès spectaculaires depuis la mise en place du régime sans gluten et sans lait ».
Un jour, une baby-sitter a donné à Éva une barre au chocolat avec du lait. Cela faisait neuf mois qu’elle ne nous avait plus tapés. Trois jours après, les coups firent leur retour, avec énervement et nuits agitées… cela dura dix jours. C’est une certitude, à chaque erreur, Éva redevient nerveuse et agitée, surtout s’il y a excès de sucre. Nous faisons nos desserts, douceurs avec des sucres à indice glycémique bas, pour enlever les agitations ou l’hyperactivité qui vont avec l’autisme.
Aujourd’hui, Éva a huit ans, son compte rendu du centre ressource autisme conclu qu’elle a le niveau intellectuel de son âge, alors qu’avant, on en était loin. Il n’y a plus de déficit cognitif. Les mauvais résultats des analyses de selles, ont disparu. Il n’y a plus de dysbiose et de candida albican. Éva a pu partir une nuit avec sa classe à la neige. Elle lève le doigt pour réciter sa poésie au tableau.
Une étude faite par l’association Fondamental est en cours, elle a pour objet le lien entre autisme et microbiote.
En savoir plus :
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