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Le baobab contre la dénutrition
des personnes âgées
Voilà quelques années que les fabricants de compléments alimentaires arpentent la surface du globe pour y dénicher de nouveaux remèdes. Grâce à leur curiosité et à leur ouverture d'esprit vis à vis des "remèdes ethnologiques", on a vu apparaître sur le marché français la papaye fermentée, le jus de Noni, les baies de Goji, l'Açaï ? Dans leurs baggages, il ont aussi rapporté récemment du baobab, l'arbre mythique de l'Afrique. Totalement ignorée jusqu'ici, on découvre que la pulpe de son fruit est une incroyable source de nutriments et qu'elle pourrait être d'une grande utilité contre la dénutrition des personnes âgées ou convalescentes.
Ce géant d'Afrique gorgé d'humidité a toujours été considéré comme un arbre inutile ou presque : nul pour faire du bois de construction ou du feu. C'est une des raisons qui expliquent qu'il en reste tant dans des endroits qui ont été déboisés. Rien qu'à Madagascar, on en compte 3 millions.
Jusqu'à ces dernières années, le baobab ne valait donc rien et encore aujourd'hui, sur place, il n'est consommé que par les plus pauvres, faute de mieux. Surnommés à juste titre, le « pain de singe », ses fruits « magiques » dont on extrait la pulpe pendent misérablement ici et là sur les branches, avant d'aller joncher le sol dans l'indifférence générale.
Idéal contre la
dénutrition des personnes âgées
Le baobab est un complément alimentaire précieux pour toutes les personnes - souvent âgées - qui se nourissent peu et risquent la dénutrition.
Riche en fer très assimilable, en potassium, magnésium, zinc, phosphore, en acides aminés essentiels et non essentiels, la pulpe de baobab contiendrait 6 fois plus de vitamine C que l'orange et 3 fois plus de calcium que le lait.
C'est même un super-aliment idéal pour les sportifs et pour les convalescents. Le recordman français de vitesse à l'escalade l'assure lui-même sur le petit écran : dès qu'il n'en prend plus le matin, il ressent des coups de pompe?
Grâce à ses fibres, cette poudre serait aussi utile devant les problèmes de transit et l'on dit même qu'elle est très bonne contre l'excès de cholestérol. Il existe des études assez récentes qui confirment l'intérêt du baobab. En majorité italiennes. Elles émanent principalement des universités de Ferrara et de Parme et synthétisent ce que l'on sait aujourd'hui sur le baobab.
Que disent ces études ? Que la pulpe de baobab contient des antioxydants puissants. Ces composants sont :
- La vitamine C
- Des bioflavonoïdes
- De l'acide alpha linolénique
- De la provitamine A
Cette activité antioxydante élevée est la propriété la plus intéressante : elle résulte d'une teneur équilibrée en antioxydants hydrophiles (vitamine c, flavonoïdes) et lipophiles (bêta-carotène, acide alpha linolénique).
Pour résumer, 20 g de pulpe de baobab représentent 60 à 70% des apports quotidiens recommandés en vitamine C, 5 à 10% des apports journaliers en minéraux et un apport en antioxydants digne des meilleures concentrations proposées sur lemarché.
Sans compter que cette pulpe est aussi riche en vitamines B : thiamine (B1), riboflavine (B2) et niacine (B3 ou PP). Quant à l'activité antioxydante [i], elle s'établit en moyenne à un indice IAC (Integral antioxidant capacity) de 11 mmol/g, soit une activité antioxydante 4 fois plus puissante que celle de la pulpe de kiwi, 10 fois plus que la pulpe d'orange et 15 fois plus que la pomme.
Un reconstituant de la flore intestinale
Tout aussi intéressant, la pulpe de baobab contient 50% de fibres, qui se répartissent en 25% de fibres solubles et 25% de fibres insolubles. Grâce à sa richesse en fructo-oligosaccharides (F.O.S.), elle présente donc une activité pré-biotique importante[ii]. Ces F.O.S. nourrissent la flore intestinale et participent activement à sa reconstruction si besoin.
Et aussi un anti-diarrhéique
Pour finir, les études mettent en avant des effets antipyrétique et analgésique qui ont été testés sur des rats in vivo ainsi que des effets anti-diarrhéique et anti-constipation. La pulpe de baobab s'est révélée être particulièrement efficace pour traiter la diarrhée infantile comme l'a démontré une étude clinique et comme le préconise à juste titre l'OMS en Afrique.
Cosmétiques, bonbons et Pepsi Cola
Vu que tout est bon dans le baobab, des graines à la feuille, des fruits à l'écorce, d'autres innovations surprenantes autour de cet arbre on déjà vu le jour.
On trouve désormais des cosmétiques, huiles régénérantes, hydratantes et autres sérums anti-rides à base de baobab. Ces nouvelles formules exploitent les vertus antioxydantes encore plus puissantes des « fibres rouges », à savoir les funicules qui relient les graines du baobab dans la cosse. Ces fibres rouges constituent un peu le cordon ombilical de la plante. Elles sont là pour perpétuer l'espèce, c'est donc la partie la plus riche en nutriments et antioxydants. Or certains ont trouvé le moyen de les concentrer dans de nouveaux actifs.
Depuis peu, les produits dérivés de cet arbre fantasmagorique se multiplient : compléments alimentaires, cosmétiques, yaourts, jus de fruits, confitures? Au Japon, il existe même, depuis peu, un Pepsi Baobab. En France, on voit apparaître des barres de céréales au baobab, des bonbons... Ce n'est qu'un début.
Qui est derrière tout cela ?
Toujours est-il que cet arbre qui ne valait quasiment rien, fait l'objet d'un nouvel enjeu pour l'Afrique, qui se mesure en millions de dollars. Qui est derrière tout cela ? Pour trouver réponse à cette question, j'ai mené l'enquête. J'ai remonté la filière. Au fil de mes recherches, je me suis d'abord retrouvé à Londres, où se trouve le bureau de PhytoTrade Africa.
Cette organisation représente les intérêts commerciaux de l'Afrique du Sud et de 7 autres pays d'Afrique australe dans le domaine de la phytothérapie et milite pour la préservation de la biodiversité dans ces pays. C'est d'elle que tout est parti en Europe : c'est à sa demande que la Commission européenne a autorisé, le 27 juin 2008, la commercialisation de la pulpe du fruit du baobab en Europe en tant que « novel food » (nouvel aliment). Un an plus tard, aux Etats-Unis, la FDA (Food and Drug Administration) accordait ce même statut à la pulpe produite par la société Baobab Fruit Company Senegal.
Le baobab a tout pour lui, mais reste trop cher
Si l'on résume, le baobab a tout pour lui :
- C'est une ressource naturelle quasi-inépuisable en Afrique, son exploitation ne coûte presque rien et elle est gérée par des organismes conscients des enjeux environnementaux.
- La pulpe du fruit du baobab est un super-aliment riche en nutriments et en fibres qui peut rendre de grands services aux personnes âgées, dénutries ou en convalescence.
- Ses propriétés ont été promues par les Africains eux-mêmes et il représente un enjeu économique prometteur pour le continent.
Son seul défaut est son prix.
Parfois presque aussi cher
que la truffe noire
Forts de tous ces bons arguments, certains marchands de pulpe de baobab n'y vont pas avec le dos de la cuillère. Ainsi, la poudre de baobab en sachet se revend sur le marché à 10 euros les 100 g, en moyenne, soit 100 euros le kilo. C'est cher mais bon, il faut récolter, mettre en poudre, importer, rétribuer les intermédiaires, conditionner, admettons.
Mais certains malins la proposent en gélules, pour mieux faire passer la pilule - comptez là 30 euros les 100 g, soit 300 euros le kilo. C'est quasiment le prix de la truffe noire sur les marchés de saison. Ça fait cher le pain de singe !
Bio ? Disons naturel plutôt
Pour justifier un prix plus élevé, la plupart des laboratoires qui vous proposent du baobab mettent en avant l'argument bio, certifié Ecocert. Mais réfléchissons : pour produire des fruits de manière significative, il faut à cet arbre à la croissance lente des dizaines d'années. La plupart des arbres sont multi-centenaires. Ecocert, en revanche, est un organisme né en 1991 ! Comment peut-on certifier que les baobabs exploités ont été cultivés selon des critères d'agriculture biologique ? Qu'ils soient éloignés des sources de pollution et qu'ils poussent dans des conditions naturelles, d'accord, mais de là à jouer sur la corde bio, il n'y a qu'un pas, un peu vite franchi.
En tout cas, il n'y a pas de raison pour le label (un peu inutile) renchérisse le prix de vente.
Le baobab, un avenir pour l'Afrique
C'est déjà un effet direct de l'engouement pour cet arbre : on en replante un peu partout en Afrique pour faire face à la demande, et plusieurs milliers d'emplois en sont nés ces trois dernières années. Cette renaissance est à saluer car le baobab a souffert lui-aussi de la déforestation et de l'élevage. Au Sénégal par exemple, pays que je connais bien, les éleveurs coupent ses feuilles pour nourrir le bétail.
Résultat : elles n'ont pas le temps de terminer leur cycle végétatif, ce qui provoque bien des dégâts, notamment sur les jeunes baobabs. En Afrique du Sud, ce sont les éléphants qui les ravagent. Ce reboisement en baobabs est d'autant plus louable qu'il s'agit d'une espèce endémique. On ne fait donc que replanter à des endroits où le baobab poussait depuis des lustres. Rien à voir avec le palmier à huile, qui a dramatiquement pris la place de forêts primaires. Au Sénégal, le pain de singe devient ainsi une source de revenus pour les villageois et un vecteur de développement durable. Une raison de plus de faire confiance au baobab.
J'ai cherché le vrai prix
Partant du principe que la pulpe de baobab en poudre devrait être un produit de santé peu onéreux, j'ai mené mon enquête auprès des fabricants et des importateurs.
Ma conclusion : on peut obtenir de la pulpe
de qualité à un prix d'environ 10 euros pour 250 g de poudre.
Voilà un prix qui semble plus raisonnable et qui fait du baobab le super-aliment le moins cher du marché.
Carnet d'adresse:
La Vie Naturelle: Baobab
Les portes d'Antigone - Bat. B
71 place Vauban
34000 Montpellier
Tél. : 0 800 404 600
Site : www.la-vie-naturelle.com
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Un proche à l'hôpital ?
Ne les laissez pas l'affamer
Le pain, un alicament nouvelle génération ?