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Des câlins pour protéger la santé des bébés
Le niveau d’affection reçu par les bébés pourrait avoir un impact sur plusieurs facteurs génétiques, selon les résultats de diverses études. Or, si l’idée selon laquelle le contact humain est important pour le développement psycho-affectif n’est pas nouvelle, que celui-ci puisse agir directement sur la génétique, voilà autre chose.
Vieillissement prématuré
Deux récentes études ont établi un lien entre le contexte familial dans lequel un enfant grandit et la longueur des télomères, un marqueur génétique du vieillissement cellulaire. Un résultat qui fait écho à une étude britannique menée en 2017, dans laquelle les chercheurs avaient observé des différences au niveau de « l’âge épigénétique » (vieillissement des tissus) en fonction du niveau de détresse infantile (prise de conscience de sa fragilité, de son besoin de protection).
Au printemps 2019, une équipe de chercheurs a publié un rapport fondé sur les données de 38 études existantes sur le sujet. Ils ont ainsi établi des liens entre les expériences négatives de l’enfance, caractérisées par de potentiels événements traumatiques survenus dans l’enfance, et la longueur des télomères. Les résultats tirés de ces études semblent indiquer que les enfants ayant vécu le plus d’expériences négatives présentaient des télomères plus courts. Un raccourcissement des télomères est révélateur d’un vieillissement cellulaire prématuré.
Une étude américaine parue à l’été 2019 a également corroboré ces résultats. En analysant les données de 199 participants à 27 ans d’intervalle, les chercheurs sont arrivés à des conclusions équivalentes. Le facteur déterminant dans cette étude était le « style parental », à savoir le niveau d’attention porté à l’enfant. Les participants qui décrivaient des parents distants, voire négligents, avaient des télomères en moyenne 25 % plus courts. Ce phénomène était d’autant plus fréquent chez les enfants en surpoids ou n’ayant pas eu accès à des études supérieures.
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Des câlins pour des gènes sains
Par ailleurs, de précédentes études réalisées avec des animaux, avaient montré le caractère essentiel du contact physique entre la mère et le nouveau-né pour le développement de ce dernier. Ces expériences avaient en outre permis de révéler des modifications génétiques au niveau de la méthylation de l’ADN (impliquée dans l’expression des gènes), du fait de ce contact postnatal.
Une équipe de chercheurs britanniques a réalisé une étude afin de voir si des constats similaires pouvaient être observés chez l’humain. Ils ont ainsi demandé à des jeunes parents de remplir un journal bien précis des attentions portées à leur nouveau-né. Près de cinq ans après, les chercheurs ont effectué des relevés chez ces enfants afin d’évaluer divers facteurs biologiques. Ils ont alors constaté, comme dans le cas des modèles animaux, des zones de méthylation d’ADN différentes selon que l’enfant avait eu beaucoup de câlins ou non.
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Sources
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