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La phytothérapie contre le surmenage
Un spectre hante notre société contemporaine : celui du surmenage, ou burn-out. Il menace aussi bien les étudiants que les travailleurs, et parfois même les retraités. Ce syndrome est une porte ouverte sur toutes sortes de maladies physiques et psychologiques, qu’il s’agit de refermer le plus doucement possible. Voici quelques pistes.
Le surmenage est appelé le plus souvent burn-out – expression anglaise signifiant se consumer, s’épuiser, se surmener. Le terme burn-out n’évoque pas seulement le fait d’être allé trop loin, trop durement dans l’effort, mais aussi une véritable situation dans laquelle le travailleur a l’impression d’avoir été essoré, usé jusqu’à la corde. Il se sent « consumé » par ses tâches jusqu’à devenir inapte au travail, ou à ressentir une souffrance intolérable lorsqu’il les effectue. En outre, le burn-out est indissociable d’un autre anglicisme : management. Dans les grandes entreprises particulièrement, ainsi que dans les administrations, pour des questions de rentabilité, les travailleurs sont sommés de donner constamment le meilleur d’eux-mêmes, généralement au détriment de leur qualité de vie. Sinon, ils perdent tout espoir de carrière et risquent même leur travail. D’ailleurs, certaines entreprises n’hésitent pas à se débarrasser de leurs employés lessivés, qui n’ont pas su ou pu résister aux injonctions de leur hiérarchie. Il aura fallu que certains employés mettent fin à leur jour, à l’instar des suicides qu’il ya eu lieu à Orange (ex-France Télécom– 35 suicides entre 2008 et 2009), pour que cela devienne un fait de société, du moins en France.
Que dit la science ?
Le terme burn-out, en termes médicaux " syndrome d’épuisement professionnel " (SEP), a été conceptualisé pour la première fois en 1974 par le psychiatre américain Herbert J. Freudenberger1. Toutefois, la plupart des travaux qui ont immédiatement suivi sur ce sujet, et notamment la principale méthode de dépistage par questionnaire, sont dus à Christina Maslach, une psychologue sociale américaine. La définition clinique du burn-out est un état d’épuisement professionnel, à la fois physique, émotionnel et psychique.
Cet épuisement se traduit par une fatigue extrême, que les temps de repos habituels ne permettent plus de soulager. Soit le patient n’en profite pas – il continue à travailler pendant ce temps-là –, soit il n’arrive pas à quitter mentalement le travail et jouir pleinement du repos.
Ensuite, vient le cynisme vis-à-vis du travail. Quels que soient les efforts consentis, les employés pensent qu'ils n’atteindront jamais les objectifs fixés, que la hiérarchie n’est jamais satisfaite,etc. Ce cynisme, manifesté par de l’irritabilité, un désengagement, une perte d’idéalisme, peut déborder sur les rapports avec les collègues, les clients, la hiérarchie ou même… les patients. Car c’est un fait grave que l’on passe sous silence : le médecin qui diagnostique le surmenage est souvent lui-même en surmenage ! En France, des récentes études publiques ont montré qu’en 2021, près de la moitié des médecins généralistes (44,8 %) étaient dans un burn-out sévère2. En 2022, ce chiffre passait à 71 % pour les médecins libéraux, dont près de la moitié avait des insomnies et 27 % avaient des syndromes dépressifs3. Quand les premiers à soigner le surmenage en sont atteints, cela ne ...
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Je m'abonneRéférences bibliographiques
- H. J. Freudenberger, dans Journal of Social Issues, 1974.
- F. Dutheil, L. M. Parreira, J. Eismann et al., dans Inter.Journal of Environmental Research in Public Health, 2021.
- Doctolib, 12 juillet 2022.
- www.souffrance-et-travail.com
- A. Bayes, G. Tavella et G. Parker, dans The World Journal of Biological Psychiatry, 2021.
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