Accueil Actualités Australie : une mystérieuse épidémie de cancers gastro-intestinaux chez les moins de 50 ans inquiète des experts internationaux
Australie : une mystérieuse épidémie de cancers gastro-intestinaux chez les moins de 50 ans inquiète des experts internationaux
Entre 1990 et 2017 en Australie, les cancers gastro-intestinaux (de l'œsophage, de l'estomac, du côlon, du rectum et du pancréas) ont augmenté de près de 17 % chez les personnes de moins de 50 ans. Une « épidémie » de cancers aux causes qui restent pour l’heure inconnues mais qui inquiète véritablement les experts internationaux.
C’est une publication récente analysant le registre national du cancer qui a permis de remarquer cette progression « significative » des cancers gastro-intestinaux d'apparition précoce (entre 18 et 50 ans). Comme l’explique l’auteur principal de l’étude : « La tendance observée ne s'est pas reflétée chez les personnes âgées de plus de 50 ans. » Or, l’apparition de cancers chez les plus jeunes est un phénomène qui « justifie des recherches urgentes » pour être endigué.
Entre la décennie 1990 et les huit dernières années de l’étude (de 2010 à 2017), le taux d’incidence de ces cancers est passé de 9,3 à 12,89 pour 100 000 personnes. Ce taux a augmenté de 1 % par an chez les hommes âgés de 18 à 50 ans qui sont légèrement plus touchés que les femmes.
Mauvaise alimentation, épigénétique, drogues, alcool ?
Les chercheurs supposent que la nutrition a certainement un rôle à jouer dans cette épidémie de cancers précoces, l’alimentation de moins bonne qualité notamment, mais aussi l’obésité qui sévit plus chez les jeunes générations. La consommation plus importante de drogues et d’alcool a aussi été évoquée, mais l’épigénétique ainsi que des expositions précoces pourraient également jouer, par exemple lorsqu’un enfant a été exposé in utero ou en début de vie à une alimentation de moins bonne qualité. D’autres facteurs sociodémographiques (comme l’impact du niveau d’éducation et de revenu) devraient, à l’avenir, être étudiés pour tenter de mieux comprendre les causes exactes de cette hausse inquiétante.
Source :
« Gastrointestinal Adenocarcinoma Incidence and Survival Trends in South Australia, 1990–2017 », Cancers, janvier 2022.
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