Accueil Polémiques Traitements cancérologiques, devenez enfin juge et partie !
Traitements cancérologiques, devenez enfin juge et partie !
Les Docteurs Nicole et Gérard Delépine ont une longue expérience du cancer et de ses traitements, mais ils ont aussi l'expérience de la relation patient/praticien. Si le cancer vous touche personnellement, vous ou votre entourage, l'article qu'ils ont écrit pour Alternative Santé est une mise en bouche pour lirere leur récent ouvrage "Les bonnes questions à poser à votre médecin ». Voici comment mieux gérer votre médication, à reprendre le monopole décisionnel, trop souvent laissé aux mains des réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP), qui évincent le malade et le médecin traitant.
La ministre aurait-elle enfin entendu les nombreux cris d’alarme des médecins sur les dangers de sa loi mettant en cause le secret médical et le « colloque singulier » (modalité qui encadre la relation médecin-patient) ? Marisol Touraine déclarait en effet le 25 mai 2016 à un colloque sur l’hépatite C : « Aujourd’hui, je décide l’accès universel aux traitements de l’hépatite C. Le recours à ce traitement, comme à tout traitement, ne doit dépendre que du choix du patient, éclairé par son médecin, dans le cadre de leur colloque singulier. Le patient doit pouvoir décider en fonction de son appréciation personnelle des avantages et des inconvénients d’être traité, avantages et inconvénients qu’il appartient au médecin d’exposer. »
Enfumage politique
Sommes-nous en plein rêve éveillé ? Ou la grogne du corps médical est-elle vraiment remontée jusqu’au ministère ? Si oui, il va falloir réformer bien des lois et des règlements, à commencer par la loi santé, et en finir avec les mauvaises habitudes. Malheureusement, dans le même texte, elle revient une nouvelle fois aux réunions pour décision de traitement (RCP) qui évincent de la décision finale le médecin traitant et le malade lui-même. Nous y sommes ! Voici donc un exemple parfait de l’enfumage façon homme (en l’occurrence, femme) politique.
Pour informer le malade et recueillir son consentement véritablement éclairé, le médecin devra se décider à quitter l’armure de robot obéissant – qu’il revêt heureusement le plus souvent malgré lui, et pour les plus cyniques, en pleine conscience –, résister aux décisions, voire aux injonctions venues d’en haut (on ne sait trop d’où, d’ailleurs) et imposées par la fameuse RCP, et se décider à affronter les contrôles bureaucratiques de l’agence régionale de santé (ARS). Trop pour une seule personne ? L’ARS, pour autoriser la pratique des traitements anticancéreux, vérifie périodiquement le respect par l’établissement de l’inclusion de la majorité des prescriptions dans le cadre des « recommandations nationales ». Celles-ci reposent trop souvent, et de plus en plus, sur la prescription de nouveaux médicaments d’intérêt souvent discutable, mais imposés par les directives des agences. Gare aux établissements qui résistent et qui souhaitent d’abord prescrire des traitements éprouvés : ces frondeurs perdront rapidement leur accréditation et mettront sans aucun doute la clé sous la porte (1).
Accréditation, colloque singulier et consentement éclairé sont trois notions quasiment incompatibles, comme en témoignent de nouveaux patients chaque jour. La décision vient d’en haut, et le médecin l’annonce au patient. Qui a décidé en lieu et place du premier concerné, c’est-à-dire le patient ? La RCP, imposée par les Plans cancer. « Et pourquoi donc ? », est en droit de s’interroger le patient… « C’est comme cela, pas le temps, je suis pressé, il y a beaucoup de monde qui attend… », obtient-il bien souvent comme seule réponse. La consultation se termine alors ...
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