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Les prodigieux bienfaits des jeux de société

  • Les prodigieux bienfaits des jeux de société
Article paru dans le journal nº 125

On se disait bien que jouer aux échecs, taper la belote ou pratiquer les mots croisés ne devait pas être mauvais pour nos méninges. Mais qui pouvait penser qu’un jour on découvrirait qu’il faut soutenir ces amusements pour enrayer l’explosion des cas de démence et d’autres maux ? Nous y sommes…

Nous nous adonnons naturellement au jeu dès la petite enfance, comme de nombreux animaux. Il en va de notre épanouissement physique, mais aussi émotionnel et intellectuel. Le jeu nous offre la possibilité de répéter dans le plaisir les expériences indispensables à notre équilibre et notre bonheur de vivre. Il apparaît même, à la lumière des enquêtes scientifiques, que c’est un pilier de la santé psychologique… et des facultés cognitives ! Et cela jusqu’à des âges vénérables.

Les jeux de société – jeu d’échecs ou de dames, Scrabble, puzzles, jeux de cartes, sudoku… – sont devenus l’objet d’études incessantes qui soulignent leurs précieux effets sur notre cerveau. On découvre leur rôle décisif dans le développement de la mémoire et dans son maintien. De même, ils aiguisent l’attention, l’anticipation et, de façon générale, le discernement. Ils permettent d’améliorer les résultats scolaires et des qualités éthiques telles la loyauté, le respect des règles, la maîtrise de soi et la sociabilité.

Réduction des cas de démence et d’Alzheimer

Depuis une vingtaine d’années, des myriades de chercheurs démontrent des liens significatifs entre les jeux de société et le bon fonctionnement de la mémoire et de la raison. En 2009, l’Inserm a observé que le cerveau des seniors s’adonnant au moins deux fois par semaine à des loisirs " stimulants intellectuellement ", dont les mots croisés et les jeux de cartes, l’implication dans la vie associative, les sorties au cinéma ou au théâtre, s’en porte mieux. L’institut relève que le risque de démence et de maladie d’Alzheimer a diminué de moitié pendant les quatre ans de suivi d’une large cohorte comptant 5 698 personnes âgées de 65 ans et plus, dans les villes de Dijon et Montpellier (1). " En revanche, aucune réduction significative du risque de survenue de démence n’a été observée avec les autres catégories d’activités de loisirs "(2), précise l’étude.

Fort de ces résultats, l’Inserm n’a pas manqué de déclarer que la promotion des loisirs intellectuellement stimulants au sein de la population âgée " pourrait constituer une intervention pertinente de santé publique ". Et de rappeler qu’il serait judicieux de ne pas tarder à s’y atteler : " Face au vieillissement de la population, il est essentiel de développer des stratégies de prévention permettant de repousser les pathologies liées à l’âge telles que les démences et la maladie d’Alzheimer. "

On ignore si le lobby des firmes pharmaceutiques a apprécié cette recherche. De fait, elle ne favorise guère la consommation de médicaments chez les grands consommateurs que sont les seniors mais plutôt les retrouvailles entre joueurs, les adhésions aux clubs de loisirs et la fréquentation des salles de spectacle.

Constituer des réserves cognitives

La « réserve cognitive » est l’ensemble des ressources cognitives qu’une personne acquiert au cours de sa vie. Elle nous protège contre les lésions cérébrales liées à l’âge et aux pathologies. Les études  ...

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Références bibliographiques

1. T. Akbaraly, F. Portet, S. Fustinoni et al., dans Neurology, septembre 2009.

2. Il s’agit d’activités telles regarder la télévision, écouter de la musique ou la radio, tricoter ou coudre, jardiner, bricoler, marcher, recevoir des parents ou des amis.

3. J. F. Dartigues, A. Foubert-Samier, M. Le Goff et al., dans BMJ Open, août 2013.

4. J. Krell-Roesch, P. Vemuri, A. Pink et al., dans Jama Neurology, mars 2017.

5. D. M. Altschul et I. J. Deary, dans The Journals of Gerontology, février 2020.

6. N. A. Lewis, T. Yoneda et R. J. F. Melis, dans Innov Aging, 2023.

7. M. Rosholm, M. B. Mikkelsen et K. Gumede, dans PLoS One, mai 2017.

8. C. Gattuso, Le Quotidien du médecin, 9 déc. 2010.

 

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