Pour consulter le site sans publicités inscrivez-vous

Stimulation magnétique transcrânienne et addictions

  • Stimulation magnétique transcrânienne et addictions
Article paru dans le journal nº 125

La stimulation magnétique transcrânienne répétitive, ou rTMS, utilisée pour traiter dépression et douleurs chroniques, aide désormais les fumeurs à soigner leur addiction. Mais pour permettre un soin à domicile, l’appareil de neurostimulation a été miniaturisé et transformé. Il permet la stimulation transcrânienne par courant continu, tDCS. Mais attention aux arnaques ! Le point sur ces techniques.

La stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS) consiste à appliquer des champs électromagnétiques de faible intensité de façon répétée sur le crâne du patient grâce à une bobine placée au niveau de régions précises du cerveau pour en moduler l’activité. Cela permettrait d’établir des inférences causales sur les relations entre cerveau et comportement. Pour décrocher de la cigarette, les ondes électromagnétiques sont appliquées sur des régions impliquées dans l’addiction. Si les résultats semblent prometteurs, il est encore tôt pour confirmer l’efficacité de la technique dans ce cas de figure.

Une technique déjà éprouvée

Depuis qu’elle existe, la technique, non invasive, a toutefois prouvé son efficacité dans le traitement des affections neurologiques et psychiatriques1. En témoigne son utilisation dans des centres hospitaliers connus, comme le 15-20 – l’hôpital national de la vision –, à Paris, où on peut lire que " cette nouvelle technique (TMS répétitive), par ses effets à plus ou moins long terme sur le fonctionnement de certains circuits cérébraux, peut être mise à profit pour traiter certains symptômes dans différentes pathologies comme : dépression pharmacorésistante, troubles obsessionnels compulsifs, troubles moteurs (maladie de Parkinson), douleurs chroniques (neuropathies), acouphènes ".

Anne Sauvaget, professeure des universités en psychiatrie à Nantes, travaille sur le sujet depuis presque vingt ans. C’est face à des cas complexes de patients pharmacorésistants et intolérants, ou présentant une combinaison de pathologies, qu’elle s’est intéressée aux diverses techniques de neuromodulation, dont la rTMS.

tDCS : un rTMS miniature ?

Si la pratique de rTMS a été adoptée par les centres hospitaliers et les laboratoires, la taille et le volume des appareils ne permettent pas une utilisation à domicile. Or, les protocoles exigent plusieurs séances par semaine, ce qui peut s’avérer contraignant pour les patients. De nombreuses recherches dans les années 2010 ont donc consisté à en faire une version portative.

On pense à Halo Neuroscience, une start-up fondée dans la Silicon Valley par des anciens de Stanford associés à l’ex-champion olympique Michael Johnson, ayant conçu un casque d’électrodes destiné aux sportifs en vue d’améliorer leurs performances (cortex moteur) ; ou encore Foc.us, une des premières entreprises visant un public plus large pour stimuler leurs fonctions cognitives " supérieures " (cortex préfrontal). De même que Feelmore Labs, créé par des anciens de la Harvard Medical School et du MIT.

Cette version portative, c’est la tDCS. Mais peut-elle être comparée à la rTMS ? Pour Anne Sauvaget, " la tDCS n’est pas tout à fait la miniaturisation de la rTMS, car les deux méthodes n’ont pas le même mécanisme d’action, même si elles font partie de la même famille ". En effet, les deux vont stimuler ou inhiber certaines zones du cerveau, mais si la première produit des impulsions ...

Cet article est réservé à nos abonnés. Vous êtes abonnés ? Connectez-vous

Pourquoi cet article est réservé aux abonnés ?

Depuis maintenant près de 30 ans, Alternative Santé promeut les bienfaits des médecines douces ou des approches complémentaires. Alors qu'elle sont attaquées de toute part avec la plus grande virulence, notre missions est plus que jamais essentielle pour défendre une autre vision de la santé.
C'est pourquoi nous avons besoin de vous pour nous soutenir dans nos actions d'information. En effet, si nous souhaitons garder notre indépendance éditoriale, seul votre soutien financier peut nous permettre de continuer notre mission :

  • celle de dénoncer les scandales et dérives inquiétantes dans le monde de la santé, de mettre en lumière les effets indésirables
  • celle de faire connaitre les solutions préventives et les remèdes naturels efficaces au plus grand nombre
  • celle de défendre le droit des malades, des usagers de santé et des médecins à choisir librement les meilleurs remèdes.

Comme vous le savez certainement, nous ne mettons aucune publicité dans notre journal et restons libres de toute pression. Nous souhaitons garder toute notre indépendance, mais cette liberté a un coût.

La meilleure façon de nous aider et de soutenir une presse indépendante est donc de vous abonner à notre journal !

Je m'abonne

Références bibliographiques

1. A. Valero-Cabré, A. Pascual-Leone et O. A. Coubard, dans Revue neurologique, avril 2011.

2. Jugé conforme aux exigences de l’Union européenne.

3. A. Antal, I. Alekseichuk, M. Bikson et al., dans Clinical Neurophysiology, septembre 2017.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


Tags sur la même thématique cerveau addictions stimulation transcranienne