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Trop intelligent pour rester mince ?

  • Trop intelligent pour rester mince ?
Article paru dans le journal nº 119

Une molécule cérébrale importante dans l’évolution du cerveau humain, le neuropeptide Y, pourrait expliquer notre inclination à l’obésité et aux addictions. En effet, notre prise alimentaire n’est pas aussi « mécanique » que celle des animaux. Nous consommons la nourriture avec un certain hédonisme. À l’inverse, les animaux se régulent davantage en fonction de leurs exigences physiologiques, surtout pour répondre à un besoin énergétique. Ce qui explique cette différence ne se situe pas dans le cortex cérébral, bien qu’il ait traditionnellement suscité beaucoup d’attention de la part des scientifiques puisque la matière grise est beaucoup plus grande chez l’homme que chez les animaux. Non, cette fois, la réponse se trouve en son cœur, dans la partie la plus centrale et la plus ancienne du cerveau, qui abrite un ensemble de neurones essentiels dans la voie de récompense du cerveau : le noyau accumbens.

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Les scientifiques se sont aperçus que la concentration en neuropeptide Y était particulièrement élevée dans le noyau accumbens de l’humain en comparaison des autres primates. En grande concentration dans cette structure cérébrale soutenant les mécanismes du plaisir, le peptide encourage un comportement de recherche de graisses et de sucres. Cette quête d’aliments énergétiques aurait permis, au début de l’évolution de notre espèce, un meilleur développement du cortex cérébral et des fonctions supérieures qu’il soutient (langage, mémoire, etc.). Le revers de la médaille étant que, dans nos temps contemporains où les aliments hypercaloriques abondent, cet « atout biologique » favorise le développement de l’obésité et des comportements addictifs.

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