Accueil Actualités Cibler le microbiote avec le ginseng : une nouvelle stratégie thérapeutique contre l’athérosclérose ?
Cibler le microbiote avec le ginseng : une nouvelle stratégie thérapeutique contre l’athérosclérose ?
Le ginseng est une plante bien connue pour sa capacité à redonner tonus et de la vigueur, et pour ses vertus adaptogènes — c’est-à-dire qu’il aide l’organisme à retrouver son état de fonctionnement optimal dans des conditions de stress. Ce qui est moins connu, c’est les bénéfices qu’il procure dans le cadre des maladies cardiovasculaires et métaboliques. De plus en plus de travaux de recherche sont menés à ce sujet, et les résultats qui en ressortent sont étonnants.
En médecine traditionnelle chinoise, il est d’usage de préconiser l’utilisation du ginseng pour le traitement complémentaire des affections cardiovasculaires et métaboliques (diabète, syndrome métabolique…). Dans une étude publiée en février 2024, Y. Wang et ses collègues ont cherché à comprendre comment le ginseng agit dans l’organisme pour lutter contre l’athérosclérose (1).
Avant d’aller plus loin dans la découverte des résultats de cette étude, il est nécessaire de décrypter les mécanismes d’action mis en jeu dans l’organisme pour bien en comprendre les implications.
Implications de l’inflammation, de l’oxydation et du microbiote dans l’athérosclérose
L’athérosclérose est un dépôt inflammatoire de cholestérol LDL (ou « mauvais » cholestérol) oxydé. Ce dépôt, appelé aussi plaque d’athérome, est localisé sur la paroi interne d’une ou plusieurs artères. Cette plaque peut à tout moment se détacher, transiter dans le système sanguin et aller boucher un petit vaisseau sanguin dans le cœur (infarctus du myocarde), le cerveau (accident vasculaire cérébral, ou AVC)) ou les poumons (embolie pulmonaire), parmi d’autres.
Ainsi, on comprend bien pourquoi le développement de l’athérosclérose est favorisé par l’excès de cholestérol sanguin (cholestérol total et LDL). Le cholestérol à taux normal est par contre indispensable, puisque c’est à partir de cette molécule que nous fabriquons notamment nos hormones stéroïdiennes (œstradiol, progestérone, testostérone, cortisol…) et nos acides ...
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Je m'abonneRéférences bibliographiques
(1) “Ginsenosides retard atherogenesis via remodelling host–microbiome metabolic homeostasis”, BJP (2024)
(2) “LPS-enriched small extracellular vesicles from metabolic syndrome patients trigger endothelial dysfunction by activation of TLR4”, Metab Clin Exp (2021)
(3) “Implication de la flore intestinale dans le développement de l’endotoxémie métabolique et de l’inflammation associée au diabète et à l’obésité chez la souris », Diabetes & Metabolism (2008)
(4) « L’altération de la perméabilité intestinale : chaînon manquant entre dysbiose et inflammation au cours de l’obésité ? », Med Sci (Paris) (2016)
(5) « Korean red ginseng (Panax ginseng) improves glucose and insulin regulation in well-controlled, type 2 diabetes: Results of a randomized, double-blind, placebo-controlled study of efficacy and safety”, Nutr Metab Cardiovasc Dis (2008)
(6) “The Efficacy of Ginseng (Panax) on Human Prediabetes and Type 2 Diabetes Mellitus: A Systematic Review and Meta-Analysis”, Nutrients (2022)
(7) “Korean red ginseng (Panax ginseng) improves insulin sensitivity and attenuates the development of diabetes in Otsuka Long-Evans Tokushima fatty rats”, Metabolism (2009) ; 58(8) : 1170-77
(8) “Korean red ginseng (Panax ginseng) ameliorates type 1 diabetes and restores immune cell compartments”, J Ethnopharmacol (2012)
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