Accueil Actualités L'autocompassion : bonne pour la tête, mais aussi pour le cœur
L'autocompassion : bonne pour la tête, mais aussi pour le cœur
Et si, dans vos résolutions pour l’année à venir, vous vous fixiez quelques objectifs pour améliorer votre compassion envers vous-même ? Avoir confiance en soi, s’estimer, s’accorder du temps et de la tendresse est excellent pour la santé psychique certes, mais aussi pour la santé physique, et en particulier celle des femmes. C’est ce qui ressort d’une récente étude de l’université de Pittsburgh publiée dans la revue Health Psychology.
Les recherches menées par la Pr Thurston et ses collègues portaient sur 195 femmes, de 59 ans en moyenne. Elles ont toutes répondu à un questionnaire leur demandant notamment d'évaluer la fréquence à laquelle elles se sont senties mal à l’aise en public, se sont dévalorisées à cause d’un complexe, ou encore si elles s'accordaient de l'attention et de l’indulgence dans les moments difficiles de la vie. En plus de ce questionnaire dit « d’autocompassion », les chercheurs ont également mesuré leur indice de masse corporel (IMC), leurs taux de lipides, et leur résistance à l'insuline. Enfin, les participantes à l’étude ont également reçu une échographie de leurs artères carotides pour dépister d’éventuels problèmes cardiovasculaires.
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Au terme de l’analyse, les chercheurs ont alors constaté que les participantes ayant obtenu un score élevé sur l'échelle de l'autocompassion présentaient des parois de carotides plus fines et une moindre accumulation de plaques d’athérome que celles ayant obtenu un score plus faible. Or ces indicateurs sont associés à un risque plus faible de développer, plus tard, des problèmes cardiovasculaires, tels que les crises cardiaques ou les accidents vasculaires cérébraux. Ces bénéfices cardiovasculaires ont été constatés y compris après avoir contrôlé les données de l’étude pour exclure d’autres facteurs d’influence possible comme le niveau d'activité physique, le tabagisme ou les symptômes dépressifs.
« Nous vivons tous dans une période extraordinairement stressante », conclut Rebecca Thurston, la professeur de psychiatrie et d’épidémiologie à l’université de Pittsburgh à l’origine de l’étude, et « notre étude suggère que l’autocompassion est essentielle aussi bien pour notre bien-être psychique que physique ».
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Référence
Women Who Practice Self-Compassion are at Lower Risk of Cardiovascular Disease, décembre 2021.
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