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Naturel ne veut pas dire inoffensif
Consommer des compléments alimentaires est devenu extrêmement courant et s’accompagne d’une confiance accordée volontiers par une partie des consommateurs dans la composition des produits, leur mode de fabrication ou le type d’emballage. D’autres se méfient, à raison, car derrière les façades ripolinées en vert, polluants et chimie sont toujours présents. -Partie 3
Attention de ne pas se laisser embarquer par le doux fantasme de « tout ce qui est naturel est bon pour mon corps », ce qui est complètement faux. On trouve dans la nature de dangereux poisons, comme le curare, présent dans certaines lianes amazoniennes, ou comme certains champignons dont la consommation ne pardonne pas.
Le talc, cette substance qui peut contenir des fibres d’amiante
À titre d’exemple, explorons une substance majoritairement considérée comme douce et inoffensive, d’autant qu’elle est utilisée sur les bébés et également comme agent de charge dans des gélules de compléments alimentaires : il s’agit du talc. En 2012, l’Anses a publié un rapport intitulé Évaluation des risques relatifs au talc seul et au talc contaminé par des fibres asbestiformes et non asbestiformes. Vous pouvez facilement retrouver en téléchargement gratuit ce rapport de 162 pages sur le site de l’Anses.
Le terme asbestiforme désigne une forme de structure géologique spécifique que l’on retrouve dans différents types de minéraux. Or il se trouve que les fibres d’amiante présentent ce type de structure fibreuse, et que c’est ce qui en fait la nocivité que l’on connaît bien maintenant, au point que toute une prise en charge a été mise en place pour gérer avec le maximum de sécurité possible les lieux « amiantés ». Dans le talc (une roche dont les gisements sont largement répandus dans le monde), on peut retrouver (ou pas) six types de fibres à la structure analogues, et donc considérées comme présentant des risques identiques à l’amiante : chrysotile, actinolite, anthophyllite, trémolite, amosite, et crocidolite.
La simplicité est la clé
Nul n’est besoin de talc pour les fesses de votre bébé, rassurez-vous. Un simple liniment à la composition la plus basique possible (huile d’olive et eau de chaux) sera très efficace pour éviter nombre d’irritations. Les hydrolats (thym à thujanol, fleur d’oranger et autres) peuvent également être utilisés avec grand bénéfice et sécurité sanitaire. N’hésitez pas à fuir les produits dans lesquelles la chimie de synthèse règne en maître.
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L’origine des talcs commercialisés en France parfois intraçable
À titre d’exemple, indiquons qu'on a retrouvé des fibres asbestiformes dans des gisements en Italie, aux États-Unis, en Norvège, etc. Pourtant, tous les gisements ne présentent pas ce risque majeur. L’Anses préconise donc dans ses conclusions de commencer par analyser et répertorier tous les gisements de talc pour avoir une idée précise de l’ampleur de la présence de ces fameuses fibres, ainsi que de ceux qui contiennent possiblement du minerai d’amiante. Faire un état des lieux exhaustif paraît effectivement la première chose à faire. L’Anses précise qu’il « n’existe pas actuellement de méthodes fiables et reproductibles pour différencier de façon simple les fragments de clivage des fibres asbestiformes, quelle que soit la nature de l’échantillon ». Et d’ajouter : « Il n’est pas possible, dans ...
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