Accueil Covid-19 Covid-19, traitements, vaccins : des eurodéputés dénoncent l’opacité
Covid-19, traitements, vaccins : des eurodéputés dénoncent l’opacité
Si la pandémie de Covid-19 a mis au premier plan le manque de moyens dans les hôpitaux ou les pénuries de masques et de médicaments, elle a également rendu plus visible l'opacité qui règne trop souvent dans les études cliniques menées par les laboratoires (au nom du secret industriel), et certaines incohérences dans la politique du médicament.
L'eurodéputée Europe écologie les verts et biologiste de formation Michèle Rivasi dénonçait encore début novembre les conditions d’attribution d’un contrat entre l’Union européenne et le laboratoire Gilead pour l’achat de 500 000 doses de Remdesivir, un médicament n’ayant pas fait ses preuves contre le Covid. Le contrat de commande est signé le 8 octobre, soit une semaine avant la publication par l’OMS des résultats de l’essai clinique Solidarity (1) qui concluait à l’absence d’efficacité de l’hydroxychloroquine mais également du Remdesivir. Des résultats décevants apparemment déjà connus du laboratoire Gilead dès le 23 septembre selon la revue Science. L’eurodéputée demande, en conséquence, “l’annulation pure et simple du contrat”.
Et les vaccins dans tout ça ?
Pendant que la recherche d’un nouveau traitement continue, de nombreux regards se tournent vers l’arrivée annoncée d’un nouveau vaccin, devenu l’alpha et l'oméga de nombreux commentateurs pressés de trouver une “réponse simple” de sortie de la crise sanitaire. Alors que 240 vaccins en développement, dont douze en phase III (expérimentés sur 30 000 volontaires ou plus), les enjeux sanitaires et financiers sont gigantesques. Les questions en suspens sur leurs efficacités ou effets indésirables sont également légion, a fortiori pour des biotechnologies jamais utilisées sur l’homme auparavant (vaccins à ARN messager) et évaluées dans des délais si courts.
C’est dans ce contexte que des députés européens réclament, par le biais d’une pétition, de rendre publiques les données des études cliniques des vaccins avant leur mise sur le marché par l’agence européenne du médicament, ainsi que les clauses des contrats déjà signés entre les laboratoires et la commission européenne.
Rappelons que la commission a passé à ce jour quatre contrats (avec Johnson & Johnson, AstraZeneca, Sanofi, et Pfizer), et que deux autres le seront prochainement, pour des centaines de millions de doses et des milliards d'euros d’argent public. Or ces accords demeurent jusqu’à présent totalement confidentiels, au nom du secret des affaires : pas d’information claire sur les prix d’achat des vaccins, ni sur les données cliniques disponibles, sur les brevets ou clauses de responsabilité en cas d’effets indésirables (même si des fuites ont fait état d’accords secrets entre l’Union européenne et AstraZeneca en août dernier et que l’Union européenne dit vouloir indemniser les fabricants pour certaines responsabilités encourues « en cas de problèmes » de type effets secondaires).
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Comme le résument les initiateurs de la pétition
“Ce n’est pas le moment de permettre aux multinationales pharmaceutiques de se remplir les poches avec l’argent public, de limiter leur responsabilité, de dissimuler les effets indésirables ou de conclure des accords profitables avec les institutions européennes à huis clos. Seule une totale transparence permettra de restaurer la confiance”.
Michèle Rivasi, une des premières signataires, enfonçait le clou le 16 novembre en précisant : “Aucun vaccin n'est prêt à être mis sur le marché aujourd'hui, nous n’avons que des effets d’annonce qui font monter les cours de la bourse. Les études réalisées n’ont pas été revues par la recherche scientifique indépendante. Le plus gros danger serait que l’Europe et l’État français renoncent aux gardes-fous des agences sanitaires et donnent leur blanc-seing à des apprentis sorciers qui manipulent des molécules dites « à ARN messager », qui n’ont jamais été testés sur les humains”.
Alors qu’émergent, çà et là, des paroles publiques réclamant l’obligation vaccinale ou faisant preuve d’une certaine ambiguïté sur le sujet, la plus grande vigilance est de mise.
Références :
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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