Covid long : pourquoi les femmes sont-elles plus touchées ?

Les chercheurs ont analysé les données de 12 276 adultes ayant contracté le Covid au moins six mois auparavant. Verdict : les femmes ont 31 % plus de risques de développer une forme longue de la maladie. Ce chiffre grimpe à 48 % chez les 40-54 ans et reste élevé après 55 ans (+ 34 %).

Paradoxalement, alors que les hommes développent des formes plus sévères de Covid-19 et représentent deux tiers des décès, ce sont les femmes qui souffrent le plus des séquelles à long terme. Comment expliquer cette disparité ?

Le système immunitaire des femmes réagit plus fortement aux infections, un avantage qui pourrait curieusement prolonger l’inflammation et aggraver les séquelles.

L’implication des hormones est aussi pointée du doigt : l’œstrogène module la réponse immunitaire, et sa chute après la ménopause pourrait fragiliser l’organisme face aux maladies chroniques.

Autre hypothèse : le Covid long partage des similitudes avec les maladies auto-immunes, qui touchent davantage les femmes. Certains patients présentent des auto-anticorps attaquant leurs propres cellules, un phénomène déjà observé dans la polyarthrite rhumatoïde ou la sclérose en plaques.

En comprenant mieux pourquoi certaines personnes développent un Covid long, les chercheurs espèrent développer des traitements ciblés, notamment pour les femmes en périménopause et ménopause, particulièrement vulnérables.

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