Accueil Polémiques « La deuxième vague n’est pas virale mais économique et sociale » explique une nouvelle tribune collective sur le Covid-19.
« La deuxième vague n’est pas virale mais économique et sociale » explique une nouvelle tribune collective sur le Covid-19.
Ils sont 250 intellectuels et scientifiques à publier une tribune dans le magazine Marianne pour s’inquiéter des conséquences psychosociales et économiques du Covid-19. Ils pointent notamment le risque de précarité accrue pour les plus vulnérables, et des dégâts sous-estimés sur la santé physique et mentale.
Au moment où chaque jour de nouvelles villes virent à l’écarlate selon le code couleur Covid-19 du gouvernement, où de nouvelles mesures politiques et économiques sont décidées en urgence, des intellectuels se mobilisent dans une tribune publiée dans Marianne pour alerter l’État et la société : « Au risque de ne pas “rassurer”, il faut en effet avertir que la prochaine catastrophe ne sera pas virale mais économique et sociale, et qu’elle ne concernera pas ces élites privilégiées mais d’autres catégories sociales bien plus vulnérables ».
La tribune est portée par 250 universitaires, scientifiques, professionnels de santé et juristes. Aux premiers rangs desquels figurent : Jean-François Toussaint, professeur de physiologie à l’université de Paris, Laurent Mucchielli, sociologue et directeur de recherche au CNRS, et Laurent Toubiana, chercheur épidémiologiste à l’Inserm et directeur de l’Irsan. Ils s’alarment des conséquences de la gestion de la pandémie. Une gestion pilotée par un Conseil scientifique dont ils remettent en question la pertinence. Le texte alerte en premier lieu sur l’effet de précarisation croissante induite par la crise sanitaire. Et d’insister sur le fait que ceux qui paient le plus lourd tribut au niveau économique et social sont « les franges les plus précaires » de la société, alléguant « la forte augmentation des demandes d’aides alimentaires depuis le confinement ». Cette détresse a des dimensions non négligeables sur la santé physique et psychique des plus vulnérables, s’inquiètent les signataires, qui pointent : « la peur ressentie par les personnes les plus fragiles du fait d’une communication politique et médiatique particulièrement anxiogène » avec « des conséquences sur la santé physique et mentale : augmentation des consommations de tabac, d’alcool et probablement d’autres drogues et médicaments psychotropes, anxiété, insomnie et autres troubles du sommeil, dépression, suicide, syndrome de glissement des personnes âgées, etc. ». Une communication qui, d’après le texte, affecte également les malades du Covid-19 tout comme les « cas positifs » dépistés avec le risque de« syndromes post-traumatiques et symptômes obsessionnels ». La tribune regrette également le fait de ne pas avoir mesuré l’impact psychologique à long terme sur une jeunesse confrontée à des mesures politico-sanitaires qui ont clôs au printemps les établissements scolaires et les universités.
Pour les intellectuels à l’initiative de ce texte, « il est temps de considérer que la vulnérabilité est tout autant psychosociale que physiologique ». Ils demandent que les décisions ne soient pas laissées aux seules mains du Conseil scientifique ou d’un « cabinet ministériel » mais prises lors d’un « vrai débat démocratique » sur la stratégie sanitaire en France. Une stratégie qualifiée de « dérive autoritariste » dans une précédente tribune de leur cru, où ils pressaient le gouvernement d’arrêter « l’escalade » de mesures jugées disproportionnées.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
Covid-19 : "c'était prévisible mais nous sommes très peu écoutés", Jean-François Guégan
Sciences-fictions
Et ils ont fermé des lits !
Masque à l'école : les raisons de la défiance
« Comment se fait-il qu’on cherche à empêcher des médecins de soigner leurs patients comme ils l’entendent ? »