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On joue à l’épervier ?
Avec ses formes plus « light » (dans les services hospitaliers du moins), le Covid-19 a des airs d’épervier. Vous vous souvenez de ce jeu ? Au début, on dirait qu’il y aurait un terrain. Au centre, un joueur désigné épervier. Au bout du terrain, les autres joueurs. Au signal, ils doivent traverser le terrain sans se faire toucher par l’épervier. Les joueurs touchés deviennent à leur tour éperviers et les autres doivent retraverser le terrain, et ainsi de suite. Le Covid-19, c’est un peu la même chose. On a l’impression qu’il se rapproche et que ça va être de plus en plus coton de ne pas devenir épervier…, pardon, « covidés ». On n’a jamais entendu autant de personnes au bistrot, à un arrêt de bus, au détour d’une conversation téléphonique apprendre ou révéler que leur entourage ou elles-mêmes ont chopé le Covid. Alors bien sûr, avec la campagne électorale, la guerre nucléaire qui se profile, la catastrophe climatique annoncée, on a d’autres chats à fouetter que le Covid de la cousine Germaine. On finit donc par en parler comme si c’était une routine, un détail négligeable dans une vie assiégée par de grandes menaces. Pour autant, et malgré une couverture vaccinale se hissant à 79,5 %, l’infection ne passe pas aussi inaperçue que l’on veut bien le dire. Des études montrent que le Covid-19 peut léser les zones cérébrales de l’odorat au point que le cerveau perde de 0,2 à 2 % de son volume. Même si une légende urbaine affirme que l’on n’utiliserait que 10 % de notre cerveau, le fait d’en perdre un bout attriste singulièrement.
Et l’efficacité du vaccin est telle, qu’outre une épidémie qu’il n’a en rien endiguée (chacun connaît une personne vaccinée qui a réussi à choper une fois voire deux le Covid), le ministère de la Santé appelle, depuis le 7 avril, les plus de 60 ans à se faire injecter (sur la base du volontariat… pour l’instant) une quatrième dose. Pour l’heure, les rares études n’indiquent qu’un « bénéfice limité » de la 4e dose contre le variant Omicron, et ce chez les jeunes adultes1. Bénéfice limité… en termes de santé (important de le rappeler, parce qu’en termes financiers, c’est une autre histoire), alors même que le suivi des cas d’effets indésirables non graves et graves de la pharmacovigilance consultable sur le site de l’ANSM2 montre une courbe qui ne cesse d’augmenter.
Références :
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé