Accueil Covid-19 Pourquoi l’épidémie de coronavirus pourrait durer (au moins) jusqu’à l’été
Pourquoi l’épidémie de coronavirus pourrait durer (au moins) jusqu’à l’été
Alors qu’elle semble décliner en Chine, l’épidémie de Covid-19 est encore galopante en Europe. Les scientifiques ne comprennent pas encore, malgré le grand nombre de recherches en cours partout dans le monde, pourquoi la propagation de ce nouveau coronavirus est incomparablement supérieure à celle du Sras de 2002-2003. Est-elle le fruit d’une transmission plus facile d’un porteur asymptomatique à une autre personne ? Ou est-ce parce que le virus survit plus longtemps, aussi bien à l’air libre que dans les organismes ?
Une étude menée par une équipe de scientifiques de l'Université de Hong Kong affirme que le virus reste détectable jusqu’à quatre à sept jours sur des surfaces en plastique et en acier inoxydable, et jusqu’à deux jours sur du bois ou du coton. Quant aux masques, il semblerait que le virus soit décelable durant au moins sept jours sur l'extérieur, et jusqu'à quatre jours sur la face intérieure. Mais le fait qu’il reste détectable n’implique pas forcément qu’il soit encore contaminant, cet aspect n’ayant pas encore été investigué. Par précaution, le lavage des mains aussi souvent que possible reste donc de rigueur.
Autre voie de transmission prioritaire : les micro-gouttelettes, en suspension dans l’air après expulsion par un porteur qui a toussé, éternué, voire simplement parlé ou respiré, selon les dernières publications de la National Academy of Sciences. Dans une lettre adressée à la Maison Blanche, le professeur Harvey Fineberg explique que les micro-gouttelettes en suspension générées par la parole ou la respiration pourraient bien également contenir le Covid-19 et le propager. Si la durée de survie du coronavirus dans l'air est encore inconnue, le risque de contamination par ces gouttelettes en suspension existe bien dans une pièce fermée. Il devient significativement plus faible à l'air libre, les micro-gouttelettes étant dispersées par le vent, mais ne doit pas être négligé pour autant.
Une fois entré dans le corps, ce nouveau virus s'installe en se fixant à son récepteur cellulaire (ACE2), apparemment avec une aisance au moins dix fois supérieure à son cousin découvert en 2002 et à l'origine du syndrome respiratoire aigu sévère.
Enfin, une autre donnée fournie par des chercheurs chinois plaide pour une épidémie qui risque de durer jusqu’en juin, au moins : ils ont constaté que le virus restait vivant dans les corps des patients pendant 20 jours en moyenne, et jusqu’à 37 jours pour la durée la plus longue. Un confinement de seulement 15 jours, comme annoncé initialement, semble donc d’ores et déjà insuffisant à enrayer la machine. Il faudra vraisemblablement s’armer encore de patience.
Sources :
« Aerosol and surface stability of SARS-CoV-2 as compared with SARS-CoV-1 », dans The New England Journal of Medecine, 17 mars 2020
« Clinical course and risk factors for mortality of adult inpatients with COVID-19 in Wuhan, China: a retrospective cohort study », dans The Lancet, 11 Mars 2020
"Cryo-EM structure of the 2019-nCoV spike in the prefusion conformation", Science Mag, 13 mars.
"Rapid Expert Consultation on the Possibility of Bioaerosol Spread of SARS-CoV-2 for the COVID-19 Pandemic", National Research Council, 1er avril.
"Stability of SARS-CoV-2 in different environmental conditions", The Lancet, 2 avril 2020.
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