Dépression : marche, Pilates et musculation plus efficaces que les médicaments

Il y a peu, le British Journal of Sports Medicine a publié la compilation d’études la plus complète à ce jour concernant le lien entre activité physique et dépression. Regroupant elle-même 97 compilations d’études incluant plus de mille essais cliniques pour un total de 128 000 participants, celle-ci a montré que l'activité physique est extrêmement bénéfique pour améliorer les symptômes de la dépression, de l’anxiété et plus globalement de la détresse psychologique. En effet, elle s’avère 1,5 fois plus efficace pour améliorer les symptômes de la dépression que les soins habituellement proposés (un suivi psychologique, accompagné ou non de médicaments).

Dépression, dépression post-partum, maladies lourdes : des bénéfices importants et rapides

L’article souligne particulièrement la vitesse à laquelle l'activité physique peut apporter un changement et nous apprend que les améliorations des symptômes dépressifs sont visibles dès trois mois, voire moins, de pratique. Toute activité physique s’est montrée bénéfique, des exercices simples comme la marche, le Pilates ou le yoga en passant par des exercices plus physiques comme la musculation.

Chez plusieurs catégories de patients, des bénéfices particulièrement importants sont observés à la suite de la mise en place d’une activité physique :

• les patients souffrant de dépression ;
• les femmes souffrant de dépression post-partum ;
• les femmes enceintes (en effet, durant la grossesse, il arrive que des changements hormonaux favorisent la dépression et l’anxiété) ;
• les personnes diagnostiquées avec le VIH ou une maladie rénale.

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Aider à combler le trou de la Sécu ?

Actuellement, une personne sur huit dans le monde vit avec un trouble mental, ce qui coûte à l’économie mondiale environ 2,5 milliards de dollars chaque année, un coût qui devrait atteindre 6 billions de dollars d'ici à 2030. Ces coûts sont notamment liés au remboursement de médicaments antidépresseurs (dont l’efficacité est, par ailleurs, de plus en plus remise en question, lire notre article « Dépression : le déficit en sérotonine finalement hors de cause ? »). Comme l’explique l’auteur principal de l’étude, nous pourrions très simplement réduire ces montants en prescrivant l’activité physique comme un traitement de première intention à de nombreux patients, ce qui n’a actuellement « toujours pas été largement adopté, malgré les preuves ».

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