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Tryptophane, la clef du bonheur ?
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Lorsqu’il est consommé dans l’alimentation, le tryptophane est ensuite transporté jusqu’au cerveau où il est alors converti en sérotonine.
Même s’ils semblent plus impactés par les évènements, les hypersensibles ne sont pas plus prédisposés à la dépression que le reste de la population. Si des facteurs génétiques sont mis à l’index, ils pourraient être déjoués par la nutrition.
Vous l’avez remarqué, dans la population en général, on retrouve des personnes plus ou moins sensibles. Lorsqu’un évènement difficile survient, les personnes plus sensibles que d’autres vont être durement touchées et avoir des difficultés à passer outre. Quelle est l’origine de ces différences ? On a longtemps pensé qu’il s’agissait d’une question d’éducation. Il est vrai qu’elle entre en ligne de compte, mais pas seulement. La génétique aussi joue son rôle dans le phénomène*.
En effet, notre cerveau produit des molécules qui influencent nos humeurs. Parmi elles, la sérotonine est notre antidépresseur naturel. Elle est véhiculée dans notre cerveau par des transporteurs qui peuvent être plus ou moins longs et, de ce fait, transporter plus ou moins de sérotonine. Or, la taille de ces transporteurs est déterminée par nos gènes.
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Ainsi, des gros et des petits transporteurs de sérotonine créent une différence biologique qui impacte le comportement. Les personnes avec des petits transporteurs de sérotonine sont hypersensibles, plus vulnérables aux épreuves de la vie. Alors, pour éviter d’être blessées, elles vont s’organiser une vie plus stable et plus paisible. Si elles y parviennent, elles ne seront pas plus sujettes à la dépression que les autres.
À l’opposé, les personnes avec de gros transporteurs de sérotonine sont moins sensibles. Elles vont donc être à la recherche de sensations fortes pour ressentir davantage d’émotions. À l’adolescence, ce sont elles qui sont les plus enclines à prendre des risques (violence, excès de vitesse, etc.). Ce manque de stabilité continuel peut les amener à un sentiment d’inaccomplissement à l’âge adulte. Elles seront alors plus susceptibles de développer une dépression. D’évidence, une hypersensibilité n’est pas forcément le point de départ de la dépression. De nombreux facteurs ...
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Références bibliographiques 
* De chair et d’âme, de Boris Cyrulnik, éd. Odile Jacob 2006.
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