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Une approche naturelle de l’endométriose

  • Les perturbateurs endocriniens sont à redouter dans le cas d’une endométriose.Les perturbateurs endocriniens sont à redouter dans le cas d’une endométriose.
Article paru dans le journal nº 95

S’il n’existe pas de traitement miracle pour lutter contre l’endométriose, cette maladie longtemps ignorée, encore sous-diagnostiquée et très souvent invalidante, peut être soulagée par une prise en charge globale associée aux traitements médicaux et chirurgicaux.

Pour comprendre ce qu’est l’endométriose, encore faut-il situer et appréhender le rôle de l’endomètre. L’endomètre est une muqueuse qui tapisse la paroi utérine et s’adapte aux aléas du cycle féminin. Les ovaires sécrètent des œstrogènes qui ont une influence sur l’endomètre, il s’épaissit jusqu’au moment de l’ovulation. Après l’ovulation, la muqueuse gagne en densité avec l’apparition de vaisseaux sanguins sous l’effet de la progestérone. En l’absence de grossesse le taux de progestérone chute et entraîne en cascade l’ouverture des vaisseaux sanguins, la décomposition de l’endomètre et l’apparition des menstruations.

On parle d’endométriose lorsque des fragments de muqueuse (composés de tissu servant à soutenir, protéger et relier entre eux les nerfs, les vaisseaux sanguins et lymphatiques) qui tapissent la paroi de l’utérus s’immiscent dans le muscle utérin, ou se développent en dehors de l’utérus, au niveau de la région pelvienne : ovaires, péritoine, ligaments utérins, rectum, vessie, et même, heureusement plus rarement, au niveau du côlon et de l’intestin grêle, du col de l’utérus, du vagin et de la vulve, de la paroi abdominale interne, des uretères et du repli du péritoine.

Très exceptionnellement plèvre et poumons sont atteints. La surproduction anormale de substances provoquant l’inflammation des tissus (cytokines, chémokines et prostaglandines) atteint l’endomètre. Cette maladie touche 10 % des femmes en âge de procréer, 40 % des femmes qui souffrent de douleurs chroniques pelviennes (particulièrement en période de règles) seraient atteintes d’endométriose, et les adolescentes ne sont pas épargnées. Ces chiffres pointent combien il est impératif de trouver des solutions.

Généralement l’endométriose diminue et disparaît après la ménopause mais une surveillance médicale est maintenue, particulièrement si la patiente prend des traitements hormonaux de substitution. Chez les femmes présentant une endométriose, une grossesse peut survenir normalement mais elle doit faire l’objet d’une surveillance accrue.

Lire aussi Endométriose : la douleur n'est pas une fatalité

Quels symptômes surveiller ?

Certains signes mettent sur la voie :

  • douleurs pelviennes,
  • règles et relations sexuelles douloureuses,
  • douleurs et difficultés à uriner et déféquer,
  • douleurs abdominales et lombaires,
  • saignements prémenstruels,
  • écoulement de sang par l’anus,
  • règles longues et abondantes,
  • fatigue chronique,
  • troubles digestifs…

Selon les femmes, le nombre de symptômes est variable, la maladie peut aussi être asymptomatique. Sa gravité ne se mesure pas non plus à l’intensité de la douleur qui est un critère très subjectif. Une majorité de femmes souffrent de douleurs récurrentes accentuées à l’ovulation et pendant les règles, si fortes parfois qu’elles entravent la vie quotidienne et professionnelle. Les lésions sont sensibles aux hormones féminines expliquant le caractère cyclique de la maladie. Les lésions vont donc proliférer, saigner et laisser des cicatrices fibreuses ...

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