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Développement des enfants, une étude d’ampleur
Plus de 18 000 enfants ont été suivis pendant plus de dix ans pour ce qui est considéré comme la première étude à grande échelle sur le suivi de la croissance des enfants. Nés en 2011, ces enfants doivent permettre d’apporter une vision relativement précise de ce que c’est que grandir en France, et des facteurs qui influencent leur développement.
Au fil des années, le déroulement du programme Elfe (étude longitudinale française depuis l’enfance) a permis d’étudier le devenir des enfants, en collaboration avec les familles, notamment via des questionnaires et des appels téléphoniques. Elfe a déjà contribué à la publication de plus d’une centaine d’articles scientifiques. En 2022, de nouveaux résultats permettent d’avoir une vision plus précise de l’impact de certains éléments extérieurs sur le développement des enfants.
L’alimentation : essentielle à tout âge
La question de l’alimentation est centrale dans de nombreuses problématiques de santé, elle est aussi importante lors de la grossesse. Une équipe s’est penchée sur le développement neurologique du jeune enfant, étudiant le neurodéveloppement global de l’âge d’un an à trois ans et demi ainsi que sur le développement du langage à deux ans. Il apparaît qu’une fois les caractéristiques familiales particulières prises en compte, une alimentation de qualité pendant la grossesse était associée à de meilleurs scores chez les enfants. Ces résultats positifs étaient trouvés chez les enfants dont les mères consommaient plus de fruits et légumes ou de poisson durant la grossesse.
A contrario, d’autres aliments sont associés à des scores plus faibles. La consommation de charcuterie semble entraîner ce phénomène chez l’enfant d’un et deux ans. De la même façon, les produits transformés consommés en grande quantité sont associés à des scores de neurodéveloppement plus faibles à l’âge d’un an. Des études supplémentaires doivent être menées pour mieux comprendre ce lien.
Les écrans : un phénomène de société
Omniprésents dans nos sociétés contemporaines, les écrans sont pourtant, selon de nombreuses études, associés à des conséquences négatives pour les enfants. Une exposition excessive est liée à des troubles du langage, du comportement, du sommeil, mais aussi au surpoids. Des recommandations ont été formulées : il est préconisé de ne pas exposer les enfants aux écrans avant l’âge de deux ans. Au-delà, leur usage devrait être limité à une heure par jour.
Le programme Elfe a permis de dégager certains faits sur le suivi de ces recommandations à l’échelle de la France. D’une manière générale, les parents ayant eux-mêmes un fort attrait pour les écrans ont moins tendance à suivre ces recommandations pour leurs enfants. Concrètement, seuls 13,5 % des foyers les appliqueraient. Le suivi semble moins effectif dans le cas de familles séparées, de mère de moins de 40 ans, de parents ayant un niveau d’études faible ou nés à l’étranger. Il semble également que l’inscription à la crèche incite à une moindre exposition.
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PMA et croissance
L’étude Elfe a permis de répondre à un certain nombre de questions sur la croissance des enfants nés d’une PMA. S’il apparaît que ceux-ci sont plus petits en taille et plus minces au début de l’adolescence, ces différences ne sont plus apparentes à la fin de l’adolescence. Quelques données portant sur des personnes nées de PMA et ayant atteint l’âge adulte semblent indiquer qu’elles présentent une masse grasse supérieure à l’âge adulte, des résultats qui demandent à être confirmés.
Références bibliographiques
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