Accueil Dossiers Fatigue : rééquilibrer les hormones sexuelles
Fatigue : rééquilibrer les hormones sexuelles
Une vie quotidienne bien remplie rime bien souvent avec une sensation de fatigue, appelée aussi asthénie chronique, mais il peut s’agir d’un véritable problème de santé lorsque celle-ci devient persistante. Et si nos hormones étaient impliquées dans cet état ? À l’aide de la diététicienne Véronique Liesse, nous vous proposons quelques remèdes naturels pour agir sur un dérèglement hormonal. Dans cette partie, regardons de plus près l'impact des hormones sexuelles.
Le déficit androgénique lié à l’âge, appelé andropause chez l’homme et ménopause chez la femme, est souvent associé à l’apparition d’une fatigue chronique, qui peut être physique et psychologique. Cette fatigue est liée à une diminution en testostérone chez l’homme et en œstrogène pour la femme, car l’organisme va s’adapter à ces variations importantes.
Des remèdes apaisants
Hommes et femmes produisent ces deux hormones, en quantité différente. La femme produit 20 à 30 fois moins de testostérone que les hommes. Un déséquilibre entre la testostérone et les œstrogènes aura une influence aussi bien chez l’homme que chez la femme sur la libido et les fonctions sexuelles, mais également sur la masse maigre, la densité osseuse, la peau et les fonctions cognitives.
On estime que plus de la moitié des hommes présente un déficit en testostérone après 70 ans (mais ils en produiront toujours), alors que le déclin de la production en œstrogènes chez la femme est plus précoce, et apparaît dès 40 ans, jusqu’à s’arrêter lors de la ménopause (phénomène pouvant être long et s’étaler sur de nombreuses années).
La testostérone
Certains nutriments étant essentiels à la synthèse de la testostérone, il est important de mesurer leur taux à l’aide d’une prise de sang, et de supplémenter son alimentation en cas de déficit. Il s’agit du zinc, et des vitamines D, A et C. Le zinc permet, en effet, d’optimiser les taux en testostérone (en inhibant sa conversion en œstrogènes). Il est également efficace pour combattre la stérilité chez les hommes présentant un faible taux.
Un apport en zinc de 30 mg par jour pendant six mois permet ainsi aux hommes ayant un déficit de doubler leur taux de testostérone. Il existe de nombreux phytonutriments permettant de réguler les déficits en testostérone, et cela sans effet secondaire. Le plus souvent prescrit est le Serenoa repens (320 mg par jour), qui freine la conversion de la testostérone en DHT (un métabolite de la testostérone).
La racine d’ortie (600 mg par jour), la chrysine (500 mg par jour titré à 10 %) – associée avec la pipérine, celle-ci augmentera sa biodisponibilité –, le ginseng (300 mg par jour titré à 10 %) auront également une action inhibitrice sur la conversation de la testostérone en DHT ou en œstrogènes. Le Tribulus terrestris (300 mg par jour) possède des extraits végétaux actifs agissant au niveau de l’axe hypothalamo-hypophysaire afin de stimuler la production de testostérone. De nombreuses plantes ont un effet aphrodisiaque, et stimuleront la production de testostérone, comme que la maca (300 à 600 mg par jour), le muira puama (1 500 mg par jour).
Les œstrogènes
Là encore, le zinc, le magnésium, les oméga-3 ainsi que les vitamines B3, B9, B12, B6, et E auront un rôle important en participant à la synthèse et la détoxification des œstrogènes.
Les phyto-œstrogènes sont des composés issus de la nature. Parce qu’ils ont une structure proche des œstrogènes, ils pourront se fixer sur les récepteurs aux œstrogènes et mimer leur action (effet œstrogène-like). Le soja, de par sa teneur en isoflavones, va être converti en phyto-œstrogènes actifs par nos bactéries intestinales. Il est recommandé d’en consommer quotidiennement 1 mg par kg de poids pour observer cet effet œstrogène-like.
On a longtemps pensé que le soja stimulait la croissance tumorale dans le cas de cancer du sein hormonodépendant. Cependant, et bien que les isoflavones présents dans le soja aient un effet œstrogène-like, ils possèdent une action 100 à 1 000 fois inférieure à celle des œstrogènes, et ne se fixent pas sur les mêmes récepteurs. De plus, les récepteurs qu’ils activent au niveau du sein auraient une action inhibitrice sur la stimulation et la prolifération de cellules cancéreuses. Des femmes ayant consommé un litre de jus de soja ont vu leurs cycles menstruels allongés. Mais les Asiatiques, qui consomment du soja depuis des millénaires sans problèmes apparents, nous incitent à penser qu’on ne peut le qualifier de perturbateur endocrinien.
En plus de soulager des inconforts liés à la ménopause, le houblon (300 mg au coucher et en combinaison avec la valériane ou la passiflore) aiderait à améliorer la qualité du sommeil. Enfin, la luzerne qui est riche en phyto-œstrogènes, est reconnue pour ses propriétés revitalisante et antifatigue.
Prendre soin de nos hormones grâce à notre alimentation apparaît comme une solution simple et naturelle afin de retrouver la forme. l
Contrer les bouffées de chaleur
La diminution des œstrogènes va provoquer des troubles dits vasomoteurs, se manifestant par une augmentation de la température de la peau, des rougeurs et des crises de sueurs durant le jour ou la nuit (ce sont les bouffées de chaleur). L’huile essentielle de sauge sclarée, le trèfle rouge, la cimicifuga, ou encore les racines d’angélique chinoise possèdent des effets favorables sur les bouffées de chaleur.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé