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Oui, on peut bien « attraper froid »

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Une étude menée par des chercheurs de l'École de médecine de Harvard explique (enfin !) pourquoi les infections virales sont plus courantes en hiver.

Chaque année, c’est la même musique. Alors que les températures baissent et que l’hiver s’installe, nous voilà éternuant et toussant avec le nez qui coule. Sûrement, avez-vous déjà entendu un proche vous dire dans pareille situation : « Ah ! Toi, tu as attrapé froid ! ». Cette vieille rengaine, longtemps démentie par les médecins et les scientifiques, porterait pourtant une part de vérité, selon une toute récente étude américaine publiée dans The Journal of Allergy and Clinical Immunology. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs de la prestigieuse université de Harvard se sont penchés sur l'impact du froid sur de nanoscopiques « vésicules extérieures » (VE) présentes dans notre nez.

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Découvertes en 2018 par la même équipe scientifique, ces vésicules correspondent à de tout petits sacs remplis de liquide contenant des protéines anti-infectieuses. Elles font partie des défenses de première ligne du système immunitaire inné. Ainsi, lorsqu’un microbe est détecté, certaines cellules de notre muqueuse nasale libèrent dans le mucus nasal (écoulement visqueux, également appelé morve) des milliards de vésicules immunitaires. Dans le cas d’une infection virale, les vésicules vont se comporter comme des leurres grâce aux récepteurs qu’elles portent à leur surface (LDLR et ICAM-1). Elles attirent ainsi les récepteurs des virus (principe de la clé et de la serrure) qui vont se fixer sur elles, délaissant les cellules nasales que les virus sont censés infecter. Une machine bien huilée qui cependant déraillerait dès que les températures baissent.

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En effet l’équipe scientifique, en testant in vitro la résistance de ce mécanisme au froid, a pu constater qu’une brutale chute de température (de 37 à 32 dans la cavité nasale) entraînait une baisse de production de 42 % des VE immunitaires, ainsi que l’altération des protéines antivirales qui les composent. En condition réelle, pour perdre 5 degrés dans la cavité nasale, cela correspondrait à passer d’une température ambiante de 23 °C chez soi, ou au travail, à une température extérieure de 4,4 °C degrés et d’y rester 15 minutes.

Dans une telle situation (largement courante sous nos latitudes), notre système immunitaire inné ne tient pas réellement le choc et laisse passer entre les mailles beaucoup plus de virus. De quoi donner des idées de cadeaux pour Noël, comme un beau cache-nez ou une grosse écharpe.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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