Choisissez votre destin génétique, de Gilbert Deray (éd. Fayard)

Qui n’a pas déjà entendu dire, de la part d’un médecin, pour son compte ou celui d’un proche, que la médecine ne peut rien, que telle ou telle maladie est génétique ? Cette génétique est à la médecine actuelle ce que le destin est à la religion. Une façon de déresponsabiliser le médecin ou le religieux face aux réponses manquantes pour expliquer la situation. Cet ouvrage nous rappelle que nous avons les moyens de ne plus rester condamnés par la fatalité génétique, ou plus exactement par le fatalisme qui frappe la médecine face à la génétique. Car l’auteur (chef de service de néphrologie à la Pitié-Salpêtrière ayant écrit près de 600 articles scientifiques) l’affirme : nos gènes ne pèsent que 25 % dans l’apparition des maladies. Ce ne sont donc pas eux les principaux responsables de l’émergence des affections, mais notre mode de vie et notre environnement. Et l’épigénétique pourra guérir et surtout prévenir les maladies. Vous découvrirez, preuves scientifiques à l’appui, pourquoi le stress chronique est un perturbateur endocrinien responsable du surpoids, du diabète et de la « maladie du foie gras », ou comment l’adoption du régime méditerranéen exprime des gènes impliqués dans les maladies neurodégénératives, cardiovasculaires, dans le cancer ou encore le diabète.

Choisissez votre destin génétique, de Gilbert Deray, éd. Fayard, 407 p., 20 €.