Faire un enfant : le cerveau aussi a son mot à dire

De plus en plus de couples rencontrent des difficultés à concevoir un enfant. En France, 1 couple sur 6 se retrouve à devoir consulter pour des problèmes de fertilité . Une majorité d’entre eux est finalement dirigée vers la procréation médicalement assistée, consistant principalement en des traitements hormonaux suivis d’une fécondation in vitro.

Dans la compréhension des troubles de la fertilité, la science s’est longtemps concentrée en priorité sur les aspects fonctionnels du système reproducteur. Ce n’est qu’assez récemment que les recherches ont montré que le cerveau jouait lui aussi un rôle central , notamment via la sécrétion d’hormones.

Si la fonction reproductrice est inscrite dans nos gènes, elle n’est pas immuable pour autant ; des facteurs extérieurs peuvent perturber l’axe reproducteur, tant au niveau du cerveau que des organes sexuels eux-mêmes , en particulier au moment de la puberté et de la maturation sexuelle. Parmi eux, les fameux perturbateurs endocriniens, mais également le stress…

Une étude américaine* a révélé que les chances de tomber enceinte se réduisaient de 40 % chez les femmes ressentant un niveau de stress important au moment de l’ovulation. Dans un registre similaire, le bien-être psychologique s’affirme également comme une condition déterminante** pour favoriser une grossesse, car des causes psychiques sont souvent sous-jacentes à une situation d’infertilité , indépendamment de causes fonctionnelles plus « concrètes ».

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*«The impact of periconceptional maternal stress on fecundability », Annals of Epidemiology, Octobre 2016.

** « Psychological profile of women with infertility : a comparative study », Industial Psychiatry Journal, 2014.