Accueil Polémiques Déremboursement de l'homéopathie : une décision basée sur un a priori approximatif
Déremboursement de l'homéopathie : une décision basée sur un a priori approximatif
Faire croire que la Sécurité sociale va faire des économies en déremboursant l’homéopathie est une vaste fumisterie. Si en effet les gens qui utilisaient l’homéopathie pour de petites pathologies se tournent tous vers l’allopathie, la dépense ne diminuera pas. C’est juste l’industrie pharmaceutique qui en profitera et dont on notera, au passage, qu’elle n’est même pas entre les mains de laboratoires français. Mais peut-être que cela arrange certains !
Un jugement basé sur des a priori
Quant à savoir s’il existe ou non une efficacité des produits homéopathiques ou allopathiques, il faut bien comprendre que dans le domaine de la preuve, les études cliniques ne sont pas suffisantes à elles seules. Qui plus est, ces études ne tiennent pas compte des effets à long terme et du bénéfice rendu par telle ou telle médecine. Ce qui compte vraiment en médecine, c’est, en premier lieu, l’évolution de la santé du patient, visible et vérifiable ; en second lieu l’avis du médecin qui est à même de juger de l’efficacité d’un médicament ; et en dernier lieu seulement, les études cliniques qui ne sont en aucun cas suffisantes en elles-mêmes.
Le problème majeur actuel, c’est que les personnes qui sont chargées des choix en matière de santé ont des a priori. Ce qui est foncièrement contraire à la démarche scientifique. Celle-ci doit se fonder sur l’observation, la reproductibilité et sur les résultats obtenus. Dire que l’homéopathie est un placebo sans jamais en avoir évalué soi-même l’efficacité n’est pas scientifique.
Si on laisse le pouvoir à ces gens-là ils feront tout pour que seuls les médicaments chimiques soient autorisés à l’avenir. Ils se moquent éperdument du fait que la plupart du temps ces drogues ne traitent que les symptômes. Et ils ne veulent pas voir la logique de certains laboratoires de l’industrie chimique qui font en sorte de soigner les gens à vie sans jamais les guérir. Ils vendent tant de molécules chimiques et veulent faire tellement de profits qu’ils ont choisi de les faire faire à moindre coût en Chine ou en Inde. D’où la pénurie actuelle de certains médicaments essentiels. La prévention ne les intéresse pas, pas plus que la guérison des gens.
Ces produits, fabriqués on ne sait où, constituent l’une des sources principales de l’aggravation de la pollution de l’air et de l’eau. Plus il y aura de gens pour consommer ces drogues, plus il y aura de pollution, d’effets secondaires, de trou de la Sécurité sociale et ce sera la faillite de ce système qui ne bénéficie pas à la santé des gens sur le long terme. Par exemple, en France, près d’un milliard de doses de paracétamol sont vendues chaque année d’où une dépense colossale de plus d’un milliard d’euros sans compter les graves effets secondaires du surdosage : hépatite et greffe du foie. Alors nous verrons si dans les années qui suivront le déremboursement de l’homéopathie les caisses de la Sécurité sociale vont se remplir ou se vider.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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