Huile de manuka, la belle inconnue

Nous vous avions déjà évoqué le manuka (Leptospermum scoparium) – autrement nommé tea tree de Nouvelle-Zélande. Que ce soit pour traiter naturellement les problèmes buccaux (parodontites, gingivites, amygdalites, ulcère buccal), les maladies virales (herpès, grippe), les problèmes de peau (acné, furoncles, eczéma), sa richesse en tricétone (leptospermome, isoleptospermome, et flavesone) hisse les rameaux de cet arbrisseau de la famille des Myrtaceae au rang des huiles essentielles au très fort pouvoir antibactérien, antifongique, antiviral, antiseptique.

Si la science a fait l’honneur d’avérer les nombreuses vertus du miel de Manuka, son huile essentielle reste plus mystérieuse. Cela ne fait qu’une grosse dizaine d’années qu’on l’utilise en aromathérapie. Toutefois, quelques études sont à citer. Un grand nombre de blogs évoquent une étude d’un certain Dr Cook du Cawthron Institute de Nouvelle-Zélande qui affirmerait que l’HE de manuka était un antibactérien 20 à 30 fois plus actif que l’HE de tea tree d’Australie. Comme il nous a été impossible de la retrouver, citons les études de 2000¹ qui révèlent bien une efficacité plus sensible du manuka par rapport au tea tree d’Australie contre les bactéries à Gram positif comme les staphylocoques, et elle se montre également plus active sur les mycoses dermatophytes. En santé buccale, elle se montre plus efficace que les HE d’eucalyptus, de tea tree, de lavande, et de romarin pour lutter contre les bactéries cariogènes (responsables des caries) présentes dans le biofilm de la plaque dentaire². Elle se montre bien particulièrement efficace contre les caries et les gingivites, les ulcères buccaux, les amygdalites. En outre, l’efficacité de son action anti-inflammatoire et contre les micro-organismes et est avérée par une étude de 2016³.

En outre, l’action de l’huile de manuka pour traiter les problèmes cutanés (hydratation, protection antibactérienne, mycoses, maladies virales et bactériennes comme l’herpès, ou inflammatoire comme l’acné) ainsi que pour aseptiser l’atmosphère est remarquable. Toutefois, contrecoup de l’efficacité, elle est déconseillée aux femmes enceintes et allaitantes et aux enfants de moins de 6 ans. En outre, il est indispensable de bien veiller à la posologie, car si aucune toxicité n’est à déplorer en respectant bien les doses, la neurotoxicité à forte dose est un risque à ne pas écarter, au vu des tricétones de l’huile de manuka. L’avis d’un médecin sensible à l’aromathérapie est particulièrement recommandé.

Références :