Maladie cœliaque : l’industrie agro-alimentaire mise en cause

La maladie cœliaque, encore appelée intolérance au gluten, est une affection auto-immune responsable, dans un premier temps, de l’atrophie de la muqueuse intestinale puis, dans un second, des conséquences de cette atrophie (maldigestion, ostéoporose, cancer). Le lien entre le gluten et la maladie cœliaque n’est pas encore très clair, car la biopsie intestinale exceptée, aucun examen n’est spécifique et ne permet d’affirmer le diagnostic. Une situation qui pourrait changer avec les résultats d’une étude récemment publiée : partant du constat qu’au cours des quatre dernières décennies, l’incidence de la maladie a considérablement augmenté, les chercheurs se sont intéressés à une enzyme, la transglutaminase microbienne, largement utilisée par l’industrie alimentaire comme agent texturant de produits à base de céréales (blé, orge, avoine et seigle). Or, chez les personnes atteintes de la maladie cœliaque, il est fréquent d’observer une réaction immunitaire dirigée contre la transglutaminase humaine. Même si ces deux enzymes exerçant la même fonction ont une structure différente, la question se pose : la transglutaminase microbienne – l’agent texturant – ne serait-elle pas la véritable cible de notre système immunitaire, la considérant à juste titre comme un agent étranger ? Et si, du fait d’une certaine ressemblance de structure entre les formes microbienne et humaine, le système immunitaire était abusé et ne faisait pas la différence, au point de s’attaquer aussi bien à ce qui lui est étranger qu’à ce qui lui est propre ? En attendant les développements de ces constatations, celles-ci constituent un argument pour éradiquer de son alimentation les produits industriels à base de céréales.