Accueil Entretiens Jean-Philippe Foissy : Notre cerveau sait autoréguler les maladies
Jean-Philippe Foissy : Notre cerveau sait autoréguler les maladies
Ostéopathe depuis près de trente ans, Jean-Philippe Foissy a revu sa pratique en intégrant médecine chinoise énergétique et nouvelles connaissances sur le cerveau. Auteur d’une théorie sur la « désengrammation ostéopathique » et le « concept de l’intrus », il estime que de très nombreuses pathologies peuvent être soulagées par un système d’autoréparation mené par le cerveau primaire.
Alternative santé En mettant au point votre approche énergétique, vous nous rappelez que penser « os » pour ostéo est très réducteur ?
Jean-Philippe Foissy Évidemment. Remettre en place des vertèbres n’est pas la finalité du concept ! Andrew Taylor Still, médecin américain fondateur de l’ostéopathie, a aussi été l’un des pionniers de la médecine dite causale. Ingénieur de formation avant d’étudier la médecine, il a proposé que l’on pense à la structure, qui doit rester mobile, et non à un symptôme. Il était proche de la logique énergétique de la médecine chinoise. Je lui reste fidèle avec mon concept de l’« intrus » car j’estime comme lui que la maladie ne peut s’installer dans une zone où les échanges biologiques sont corrects.
A. S. Comment en êtes-vous arrivé à revoir votre métier ?
J.-P. F. Comme tout ostéopathe crânien, j’avais intégré le postulat d’interdépendance des systèmes, nerveux, conjonctif, lymphatique ou hormonal. Mais j’ai senti le besoin de compléter ma formation, notamment en médecine chinoise, naturopathie, libération somato-émotionnelle, etc. Et, petit à petit, j’ai pris l’habitude de poser divers échantillons homéopathiques, alimentaires, phytothérapiques sur les patients tout en écoutant leur crâne ou leur sacrum. Il y a neuf ans, avec une patiente en particulier, j’ai eu une intuition : compter ! Cela a été décisif.
A. S. En systématisant les décomptes crâniens, vous êtes arrivé à la théorie de désengrammation ?
J.-P. F. Oui, j’ai vérifié sur cette patiente, avec et sans le produit. Et surtout j’ai recommencé mes comptages sur des centaines de patients pendant trois ans. Tout ostéopathe connaît ce qu’on appelle les MRP, les micromouvements respiratoires crâniens, le plus souvent en flexion/extension. Mais, avec mon écoute, j’ai constaté des changements de mouvements et des blocages dans la mobilité, selon des intervalles et des décomptes précis. Je n’en revenais pas. C’est d’une logique mathématique implacable ! Quand on a identifié le produit ou le souvenir disons indésirable, que j’appelle l’« intrus » qui est engrammé dans la mémoire du corps et, selon le degré de gravité du mal, on atteint une certaine gradation dans une échelle propre à chaque patient. Quand il y a problème, le cerveau primaire reconnaît et bloque. Il donne l’information clé.
A. S. La clé serait donc dans le cerveau primaire ?
J.-P. F. Oui, c’est lui qui régule en vue de la survie, qui permet d’ingérer ou d’expulser ce qui ne convient pas. Il bloque alors des transferts de données, des informations cellulaires. Cela peut être utile à un moment T, mais il faut « rejoncter » le système et non le laisser répéter une stratégie qui n’est plus d’actualité. C’est cela, la désengrammation. Un peu comme le nettoyage du disque dur d’un ordinateur qui bugge parce qu’il reproduit un ordre qui n’est plus approprié. Si on cible bien, le processus se relance tout seul.
A. S. Pas besoin de manipulation vertébrale ou viscérale, alors ?
J.-P. F. Non. ...
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